Mercredi soir, le chef du gouvernement a notamment fait part de son soutien à une diminution de la période d’indemnisation pour les individus sans emploi, une réduction qui se compterait en « plusieurs mois ».
Pour la troisième fois depuis son accession au pouvoir en 2017, Emmanuel Macron supervise la mise en place d’une régulation de l’assurance-chômage. Le mercredi 27 mars, le Premier ministre Gabriel Attal révélé sur TF1 avoir enjoint à sa ministre du Travail de mettre en place des pourparlers pour modifier le système d’assurance-chômage, qui gère un budget annuel de 45 milliards d’euros. Le Premier ministre a affirmé qu’une refonte du système d’assurance-chômage était à prévoir cette année et a indiqué ses préférences pour les modifications à apporter.
Il faut considérer divers facteurs lorsqu’il s’agit d’indemniser les chômeurs : la durée de l’indemnisation, le temps nécessaire pour bénéficier d’une indemnisation et le montant de l’indemnisation versée aux demandeurs d’emploi.
Le premier point que Gabriel Attal a mentionné est la durée de l’indemnisation. Celle-ci a déjà été réduite de 24 à 18 mois en février 2023. Le Premier ministre propose ainsi de réduire cette durée de quelques mois, tout en jugeant qu’elle ne devrait pas être inférieure à 12 mois.
Le niveau d’indemnisation va-t-il rester le même ?
À l’heure actuelle, une personne doit avoir été employée pendant six mois au cours des deux dernières années pour avoir droit à une allocation de chômage. Le Premier ministre a suggéré d’augmenter cette période de travail sur les deux dernières années, ou de considérer que les six mois sont appréciés sur une période plus courte, comme 18 mois.
Enfin, Gabriel Attal a abordé le troisième facteur, celui du niveau d’indemnisation du chômage, avec une diminution progressive de l’indemnisation au fur et à mesure que la durée de chômage s’allonge. Il a prévenu que cela est une possibilité à étudier, bien que ce ne soit pas sa préférence, et a déclaré que les syndicats auront l’opportunité de faire leurs propres propositions.
Concernant le calendrier, l’ancien porte-parole du gouvernement a déclaré qu’il souhaite que les détails de cette réforme soient établis cet été afin qu’elle puisse être mise en application à l’automne.