Lors de sa visite en Essonne jeudi, le Premier ministre a pris l’engagement de fournir une réponse immédiate de la part de son gouvernement concernant le phénomène préoccupant de la violence chez une partie de la jeunesse.
Une concertation sur la violence des mineurs
Gabriel Attal a lancé jeudi 18 avril une large consultation sur la question de la violence des mineurs en annonçant un ensemble de mesures. Le Premier ministre s’est rendu dans l’Essonne, marquée par un récent drame, la mort d’un adolescent battu à proximité d’un établissement scolaire. Pour Gabriel Attal, il s’agit d’un sujet familier : l’éducation et l’autorité, deux piliers de l’attalisme naissant qu’il défend depuis son passage éclair à la rue de Grenelle. Les mesures annoncées, telles que les placements en internat, la remise en question de l’excuse de minorité ou la sanction des parents défaillants, visent à répondre aux impératifs fixés par Gabriel Attal lors de sa nomination : agir avec bon sens et obtenir des résultats rapidement. Cependant, cette approche risque de le cantonner à un rôle de « super-ministre de l’Éducation » et de limiter sa vision en tant que Premier ministre.
Une action sans impact sur les Européennes
Pour l’instant, cette focalisation sur l’autorité n’a pas suffi à freiner la montée de l’extrême droite, mission qui avait été confiée à Gabriel Attal lors de sa nomination. Malgré sa popularité personnelle, la liste de Valérie Hayer ne bénéficie pas de l’effet attendu. En ménageant son destin et en évitant de s’engager pleinement dans la campagne des élections européennes, Gabriel Attal risque de voir sa position fragilisée en cas de défaite de la majorité. Le président Emmanuel Macron prendra d’ailleurs la parole à la Sorbonne jeudi prochain, mettant ainsi en avant la question européenne. Face à un potentiel échec, Gabriel Attal pourrait voir son mandat à Matignon compromis.