L'avocat représentant la famille d'un jeune de 17 ans abattu par la police en banlieue parisienne en juin 2023 a déclaré que le policier responsable de sa mort n'était pas en danger, après une reconstitution des événements qui ont déclenché une semaine d'émeutes à travers la France. .
S'exprimant ce lundi sur la radio RTL, l'avocat Nabil Boudi a affirmé que le policier qui a tiré sur Nahel M. à Nanterre le 27 juin 2023 n'était pas en danger de mort.
Cette affirmation intervient un jour après qu'une reconstitution des événements qui ont conduit à la mort de Nahel ait eu lieu en banlieue parisienne.
Selon Boudi, qui représente la mère de Nahel, « la reconstitution s'est basée sur… et ce que l'on peut voir sur les vidéos, c'est que le policier n'était pas en danger. Par conséquent, l'usage de son arme n'était pas nécessaire ».
Une vidéo déclenche des émeutes
Les images, diffusées sur les réseaux sociaux, montrent les deux policiers sur le côté du véhicule, pointant leurs armes sur le conducteur.
L'un d'eux lui a tiré dessus alors que le véhicule repartait et la voiture s'est alors écrasée contre un bloc de béton à quelques dizaines de mètres.
Sa publication sur les réseaux sociaux, quelques heures après la mort de Nahel, contredit la version de la police, selon laquelle le jeune homme aurait percuté le motocycliste.
Les images de la mort de Nahel ont déclenché une vague d'émeutes à travers la France, conduisant au déploiement de 45 000 policiers appuyés par des véhicules blindés légers pendant les manifestations, tandis que des unités spéciales de police et d'autres forces de sécurité se sont déployées à travers le pays pour réprimer la violence.
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— DTC🇨🇵✡️❤️🇮🇱Z🚀🐓🥖🥐🍇🍷🏰👨🚒🚒👮♂️🚓☢️ (@DTCFrance) 23 octobre 2023
La police affirme que leur vie était en danger
Le policier de 38 ans, identifié uniquement sous le nom de Florian M., a été accusé d'homicide volontaire, mais a été libéré en novembre après cinq mois de détention avant son éventuel procès.
Les deux policiers affirment que leur vie était en danger car ils étaient coincés entre la voiture et un mur.
Rappelant que la version initiale des policiers avait changé, Boudi a appelé « chacun à tirer les conséquences » de ce changement de version.
Il a déclaré que sa cliente, Mounia, la mère de Nahel, avait vécu un moment « particulièrement douloureux » alors qu'elle se trouvait en présence des policiers lors de la reconstruction dimanche, mais qu' »il y avait eu un certain soulagement pour elle ».
Les enquêteurs demandent une reconstitution
Dimanche, des véhicules ont été amenés dans la zone barricadée pour la reconstruction – dont une voiture jaune ressemblant à la Mercedes que conduisait Nahel le jour de sa mort – avec à son bord deux passagers âgés de 14 et 17 ans.
En présence de leurs avocats, Florian M., le policier qui l'accompagnait et plusieurs témoins ont été interrogés sur place par les juges d'instruction, qui veulent établir si les policiers étaient en danger au moment du coup de feu.
Les journalistes n'étaient pas autorisés à assister à la reconstitution.