Les partis de gauche et les Verts français ont remporté plus de 31 pour cent des voix lors des élections européennes de dimanche, mais ils ne peuvent espérer affronter l'extrême droite lors des prochaines élections législatives anticipées que s'ils travaillent ensemble. Ce ne sera pas une tâche facile, tant la coalition électorale de gauche créée pour les législatives de 2022 est en ruine.
Suite à la solide performance du Rassemblement national (RN) aux élections européennes de dimanche, les dirigeants de tous les partis de gauche français ont appelé à l'unité afin d'empêcher l'extrême droite de progresser dans les élections législatives convoquées par le président français Emmanuel Macron après sa dissolution. parlement.
Arrivés en troisième position, derrière le Rassemblement national d'extrême droite (31 %) et Renaissance de Macron (14,6 %), les socialistes ont obtenu dimanche 13,83 % des suffrages.
Avec le parti d'extrême gauche France Insoumise, les communistes et les Verts, les partis de gauche ont remporté environ 31 pour cent des voix, faisant d'une union une force possible contre l'extrême droite.
Quel genre de syndicat ?
Il existe cependant de forts désaccords sur ce à quoi ressemblerait aujourd’hui une union de gauche, après le retrait des socialistes de l’alliance Nupes, créée pour les élections législatives de 2022.
Les partis n'ont que 20 jours pour régler leurs différends avant le premier tour des élections législatives du 30 juin.
Le secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a appelé à une union de la gauche pour maintenir l'extrême droite à l'écart du gouvernement.
« L'extrême droite n'est pas seulement aux portes du pouvoir, elle a un pied dans la porte », a-t-il déclaré lundi sur France Info, appelant à un « front populaire » contre l'extrême droite lors des élections.
Il faisait écho à l'appel du député de France Insoumis François Ruffin, qui a appelé dimanche à un « front populaire » – une référence à la coalition de gauche qui a porté au pouvoir le premier Premier ministre socialiste en France en 1936.
Plus rassembleur que ses compatriotes de France Unbowed, Ruffin a appelé les dirigeants politiques de gauche à cesser d’échanger des insultes et à travailler ensemble.
Quelle plateforme ?
« Nous construisons actuellement les bases d'une alternative pleine d'espoir à gauche », a déclaré lundi à 42mag.fr l'eurodéputée socialiste Chloé Ridel, ajoutant que le parti était prêt à présenter une « alternative » à l'extrême droite, avec un « rassemblement des forces de gauche et écologistes sur une plateforme claire et renouvelée ».
La plateforme est un point de friction entre les socialistes et la France insoumise, dont le chef, Jean-Luc Mélenchon est d'accord sur le principe de l'unité, mais en remet en question le fondement.
« Nous avons déjà une plate-forme commune », a-t-il déclaré dans un message sur X, faisant référence à l'alliance Nupes, dont la politique était motivée par la France. Des priorités insoumises, notamment le retrait de l'énergie nucléaire ou la promotion d'un âge minimum de la retraite à 60 ans, ce que tous ne sont pas en mesure d'accepter. Socialistes ou communistes sont d’accord.
Resté sans Mélenchon ?
L’alliance Nupes s’est brisée en grande partie à cause de désaccords sur la domination de Mélenchon, qui était en mesure de devenir Premier ministre si l’alliance remportait suffisamment de sièges.
Tout nouveau syndicat devra décider s'il conservera la même stratégie et tentera de conserver les 150 sièges remportés grâce à l'alliance, ou s'il modifiera les candidats pour inclure davantage de socialistes.
Et que faire des Verts ? Avec un peu plus de cinq pour cent nécessaires pour avoir des sièges au Parlement européen, les Verts sont en lambeaux.
« Nous voulons l'unité. Simple. Basique », a écrit Marie Toussaint, tête de liste des Verts.
La secrétaire du parti, Marine Tondelier, a déclaré que son parti était prêt à faire le nécessaire, car « le moment est trop grave pour passer des heures à s'entre-déchirer ».