Selon Jean-Michel Blanquer, intervenant sur France Inter, une nomination à Matignon devrait viser à trouver quelqu’un capable de rassembler à la fois des sensibilités de gauche et de droite.
Jean-Michel Blanquer critique l’usage de la dissolution
« Une crise institutionnelle découle d’une utilisation incorrecte de la dissolution, » affirme Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l’Éducation nationale, lors d’une interview sur France Inter le jeudi 29 août. Deux mois après le second tour des élections législatives anticipées, Jean-Michel Blanquer, aujourd’hui professeur de droit public à l’université Panthéon-Assas à Paris, souligne que « la Constitution ne doit pas être utilisée comme un outil de manipulation contre un adversaire, mais plutôt comme un élément d’unité. »
Bien qu’il reconnaisse qu’aucune infraction légale n’a été commise, il dénonce une erreur d’ordre politique. « Les conséquences politiques sont inévitables, et le président de la République est le premier à en souffrir, » insiste-t-il.
La critique de Blanquer sur les décisions de Macron
Jean-Michel Blanquer se montre très critique à l’égard de la décision de dissolution prise par Emmanuel Macron. « La Constitution ne doit pas servir de stratagème politique contre des adversaires, » affirme-t-il fermement.
— France Inter (@franceinter) 29 août 2024
Le besoin d’un Premier ministre rassembleur
Jean-Michel Blanquer plaide pour la nomination d’une personne capable de rassembler les différentes tendances politiques à Matignon. Il insiste qu’Emmanuel Macron doit consulter largement pour trouver le bon candidat à la fonction de Premier ministre.
L’ancien ministre de l’Éducation nationale estime que le futur chef de l’exécutif doit venir « soit de la gauche et capable de parler à la droite, soit de la droite et capable de parler à la gauche. » En s’appuyant sur cette définition, il pense à des figures politiques comme Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand. Il mentionne également François Baroin, maire de Troyes et ancien ministre LR.
En conclusion, Blanquer exhorte à une stratégie de rassemblement pour la nomination du nouveau Premier ministre, soulignant que la qualité principale du candidat doit être de savoir dialoguer avec les deux côtés du spectre politique.