Selon Ian Brossat, qui est le porte-parole du Parti communiste français, il existe une grande dose d’hypocrisie dans la stance adoptée par le camp présidentiel. Il s’est exprimé à ce sujet lors d’une interview diffusée vendredi soir sur 42mag.fr, juste après la conclusion de la première journée des consultations organisées par Emmanuel Macron en vue de former un nouveau gouvernement.
Les membres du mouvement macroniste « aspirent à obtenir le soutien des Insoumis, mais ils ne désirent pas voir d’Insoumis dans le gouvernement », a exprimé son indignation Ian Brossat, sénateur parisien et porte-parole du Parti communiste français (PCF), lors d’un entretien sur 42mag.fr le vendredi 23 août, ajoutant « il y a une grande dose d’hypocrisie à cet égard ».
Son intervention faisait écho aux déclarations de certains députés ayant annoncé leur intention de voter une motion de censure contre un gouvernement qui inclurait des ministres de La France Insoumise (LFI). Ce commentaire survient alors qu’Emmanuel Macron a reçu aujourd’hui à l’Élysée les représentants de la gauche, du centre et de la droite pour discuter de la nomination d’un nouveau Premier ministre.
« Pas de ressentiment, mais une volonté affirmée »
« Ceux qui expriment cela étaient hier très contents d’obtenir le soutien du Nouveau Front populaire (NFP) et donc aussi des Insoumis lorsqu’ils concouraient contre le Rassemblement national (RN) lors des élections législatives », approfondit Ian Brossat, en ajoutant « en réalité, les Insoumis, tout comme l’ensemble des formations de gauche, ont constitué un front républicain qui a permis l’élection de députés soutenus par Macron et même de ceux issus de la droite républicaine face au RN ».
« Nous ressentons chez nous non pas de l’indignation, mais une ferme volonté de faire respecter le choix des citoyens », déclare-t-il, en précisant « le Nouveau Front populaire a été le vainqueur au second tour des législatives, et nous sommes en effet très motivés pour garantir que les évolutions attendues se concrétisent […] demain, au sein du gouvernement avec Lucie Castets« .