Pour sa première visite officielle en tant que Premier ministre, Michel Barnier a choisi de se rendre le samedi 7 septembre à l’hôpital Necker, situé dans le 15ème arrondissement de Paris. Durant cette visite, il a rencontré les membres du personnel médical, préoccupés par l’insuffisance des ressources disponibles.
Pour son premier déplacement officiel en tant que nouveau Premier ministre, Michel Barnier a choisi l’hôpital Necker comme décor. Le samedi 8 septembre, il s’est rendu sur place pour rencontrer les soignants, en particulier dans la salle de régulation du 15 où arrivent les appels d’urgence et où le Samu organise ses départs rapides. Michel Barnier a posé des questions aux différents membres du personnel sur leurs horaires et leurs temps de repos. En retour, le personnel de santé a partagé les difficultés auxquelles il fait face. « Nous avons besoin de ressources, pas uniquement financières mais aussi humaines », a expliqué la psychiatre Élise Neffe. « Il y a de moins en moins de psychiatres, que ce soit à l’hôpital ou en libéral. Les patients ont énormément de mal à accéder aux soins et cela devient de plus en plus compliqué, même si c’est déjà difficile depuis un moment », a-t-elle ajouté.
« Nous manquons de personnel, l’organisation est chaotique, c’est un désordre total, et rien ne va changer », a déploré Nicolas, un médecin urgentiste, tout en préparant son matériel. Ce n’était pas la première fois qu’il rencontrait un chef de gouvernement. « Nous n’avons pas assez de ressources humaines. Les écoles d’infirmières ne fonctionnent qu’à 60-70 % de leur capacité et cela ne semble déranger personne », a expliqué ce soignant désabusé, critiquant également le système « inadapté » de Parcoursup.
« Les étudiants en médecine sont brimés, embêtés sans raison, et on n’en forme pas assez. Certains vont même jusqu’en Roumanie pour finir leurs études ! »
Nicolas, médecin urgentiste à l’hôpital Necker à Paris
Lors de cette visite, Michel Barnier a promis de prêter « une attention particulière à la santé publique et à ceux qui en sont les acteurs ». « Nous ne ferons pas de miracles », a-t-il admis, précisant qu’il souhaitait être « attentif » avec son équipe à « cette situation ». Il s’est montré également « très intéressé par les différentes personnes, qu’elles soient médecins ou non, qui se trouvent derrière ces postes d’accueil et téléphoniques. La tranquillité et le professionnalisme sont aussi des qualités importantes pour un Premier ministre », a-t-il conclu.