Il désire que les entreprises ayant un chiffre d’affaires dépassant un milliard d’euros contribuent de manière exceptionnelle et provisoire, sur une période d’un à deux ans.
Objectif de réduction de la dette par Michel Barnier
Le Premier ministre, Michel Barnier, a déclaré sa détermination à diminuer la dette publique de la France dans un contexte où le déficit budgétaire risque de s’élever à 6 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, un chiffre bien au-delà des 3 % prescrits par l’Union Européenne. Dans l’émission « L’Événement » diffusée sur France 2, il a souligné sa volonté de demander un effort « exceptionnel, mais temporaire » à « certaines des plus grandes entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse le milliard d’euros ». Il a ainsi révélé que près de « 300 entreprises » seraient concernées, précisant pour la première fois le nombre exact d’entités visées par cette mesure.
L’application de cette contribution additionnelle sera « précisée par la loi » et pourrait s’étendre sur « un an, voire deux », a précisé le Premier ministre. Il a aussi rassuré que « aucun impôt supplémentaire ne touchera presque l’intégralité des 4 millions d’entreprises françaises ». Pour ces dernières, « les ajustements toucheront principalement les aides reçues pour les allocations et les charges sociales. L’objectif est de les rendre plus efficaces et éviter qu’elles ne deviennent des pièges pour les bas salaires, comme c’est partiellement le cas actuellement », a-t-il expliqué.
Dans un discours antérieur, Emmanuel Macron a commenté cette « imposition exceptionnelle ciblant les entreprises », indiquant qu’elle était « assimilée par les grandes entreprises » mais devait rester « temporairement limitée ».
Les plus riches visés par une fiscalité temporaire
En outre, Michel Barnier a révélé lors de son intervention sur France 2 que d’autres augmentations fiscales concerneront cette fois les individus les plus aisés, permettant de « collecter deux milliards d’euros ». Ceci inclut par exemple les couples ayant un revenu fiscal annuel de 500 000 euros, « mais pas en dessous de ce seuil », a-t-il précisé.
« L’effort que nous solliciterons repose sur une contribution fiscale sur les très hauts revenus, instaurée il y a quelques années par François Fillon et Nicolas Sarkozy. Nous allons le renforcer pour garantir une participation exceptionnelle et provisoire des plus fortunés », a précisé le chef du gouvernement.
Dans le cadre des mesures pour réduire la dette de 60 milliards, « deux tiers proviendront d’une diminution des dépenses publiques. Cela exigera des efforts considérables », a-t-il conclu. Le Premier ministre a également mentionné la possibilité de regrouper certains services publics et de restreindre le remplacement des fonctionnaires partant à la retraite.