Déjà sous les feux des projecteurs du Salon de l’automobile de Paris, qui accueille les visiteurs à partir de mardi, la toute nouvelle Renault 4 E-Tech électrique est présentée au grand jour. Ce modèle s’inscrit dans la continuité de la légendaire 4L.
L’illustre Renault 4L, produite de 1961 à 1992, s’est vendue à près de huit millions d’unités à travers le monde. La toute nouvelle venue, révélée le 14 octobre lors de l’événement Mondial de l’automobile, est attendue pour être mise en vente durant le premier semestre de l’année 2025.
En termes de design, la comparaison entre l’ancien modèle et le nouveau Renault 4 E-Tech est évidente et va bien au-delà d’un simple jeu des différences. S’inscrivant dans la tendance « néo rétro » de l’industrie automobile, cette version moderne se joint à des icônes contemporaines comme la Fiat 500, la Mini, et la réimagination de sa petite sœur, la R5.
La priorité à la fonctionnalité sur l’apparence
« Ce qui caractérise cette silhouette, c’est un avant particulièrement vertical avec un capot plat, » explique Gilles Vidal, le chef designer de Renault. « L’arrière, quant à lui, descend vers le sol jusqu’au pare-chocs, en maintenant un seuil de chargement le plus bas possible, à l’instar de l’esprit pratique qui a toujours défini la 4L. » Ce seuil, mesurant précisément 61 cm au-dessus du sol, est environ dix centimètres plus bas que dans les voitures comparables du marché.
Souvenirs d’une légende
En matière de dimensions, la nouvelle Renault 4 mesure 4,14 mètres de long, ajoutant environ 50 centimètres au modèle initial, adoptant ainsi une allure de SUV. Gilles Vidal a dû concilier des clins d’œil au modèle d’origine avec les exigences stylistiques contemporaines. « Nous avons intégré plusieurs éléments reconnaissables de l’ancienne 4L, telles que la calandre avant en capsule, les deux phares ronds, et un logo lumineux — une première chez Renault. »
« Notre idée n’était pas de répliquer l’histoire tel quel, mais de la revisiter et de la rendre actuelle. »
Gilles Vidal, responsable du designà 42mag.fr
La modernité se poursuit à l’intérieur, avec un tableau de bord équipé de grands écrans et d’innovations en matière d’assistance à la conduite. Bruno Vanel, en se penchant sur ce point, explique que « le véhicule ralentira automatiquement et se recentrera dans les virages serrés. Il peut lire les panneaux de signalisation et adapter sa vitesse en conséquence. »
Avec de telles caractéristiques, la Renault 4 est susceptible d’être proposée à un tarif supérieur à celui de la R5, qui est d’environ 30 000 euros, malgré le partage des deux options de batteries similaires permettant une autonomie pouvant atteindre 400 km.

Pour faire face à des alternatives souvent moins coûteuses, par exemple les voitures chinoises, Renault mise sur une fabrication entièrement française. « Chaque élément, du moteur à Cléon à la batterie à proximité de Douai, et de l’assemblage à Maubeuge, souligne le directeur de la performance produit, est produit en France. » L’ajout de symboles comme de petits drapeaux et un coq tricolore est un rappel explicite de cet héritage.
Il reste à voir si cette curiosité observée lors du Mondial se traduira en succès commercial lors de son lancement l’année prochaine.