Lorsqu’ils ont achevé l’étude de la première partie du budget national durant la nuit, les députés ont profondément modifié le texte original proposé par le gouvernement.
Les députés ont adopté une série de nouvelles taxes, ce qui suscite le mécontentement du ministre de l’Industrie, Marc Ferracci. Il s’est exprimé sur France Inter samedi 9 novembre, qualifiant les événements de « cirque fiscal » et regrettant profondément ces décisions. Ce commentaire fait suite à la fin, dans la nuit de vendredi à samedi, de l’examen par les députés de la première partie du budget de l’État pour l’année 2025.
Le ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a également critiqué vivement le comportement du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national, parlant d’« irresponsabilité » sur la plateforme X. Marc Ferracci a, quant à lui, signalé des hausses d’impôts à hauteur de 35 milliards d’euros, accompagnées de coupes budgétaires, incluant une réduction de notre contribution à l’Union européenne. Selon lui, « ces mesures sont complètement en contradiction avec les traités internationaux ». Elles pourraient, selon lui, entraîner la France hors de l’Union européenne, a-t-il prévenu.
« Le défi de soutenir ce budget »
Le texte doit encore être soumis au vote des députés ce mardi. Si le projet venait à être rejeté, il serait renvoyé au Sénat sous sa forme originale. Certains députés des groupes LR et Renaissance ont demandé à Michel Barnier d’intervenir pour clore les débats en utilisant l’article 49.3. « Je ne me prononce pas sur l’issue de ce vote. Mardi prochain, l’Assemblée nationale devra examiner cette première partie. Je ne vais pas prédire le résultat du Parlement, mais il est indéniablement très difficile de défendre ce budget », a confié le ministre. Marc Ferracci espère également que l’on parvienne à « trouver d’autres solutions d’équilibre » lors des discussions au Sénat. « Je compte aussi sur une progression des discussions à ce stade », a-t-il ajouté.