Alors que la Cour pénale internationale (CPI) attire l’attention médiatique, des voix s’élèvent pour questionner la légitimité de cette institution judiciaire. Existe-t-il un biais occidental dans la mise en œuvre de la justice internationale, celle-ci étant potentiellement façonnée pour servir les intérêts des pays occidentaux ?
La Cour pénale internationale (CPI) a vu le jour lors de la conférence tenue à Rome en 1998 et a commencé ses activités en 2002. Elle a pour mission de compléter les systèmes judiciaires nationaux pour quatre types de crimes : le génocide, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, et les crimes d’agression. Cette cour n’est pas exclusivement destinée aux nations occidentales, puisqu’elle compte parmi ses membres 124 pays à travers le globe. Cependant, une observation plus attentive des 17 pays où la CPI a mené des enquêtes révèle que ces investigations concernent principalement des nations situées dans le Sud, dont plus de la moitié se trouvent en Afrique.
Certains pays ne reconnaissent pas l’autorité de la CPI
Généralement, ce sont les pays eux-mêmes qui ont demandé l’intervention de la CPI dans leurs affaires. Un exemple notable est le procès de Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d’Ivoire, accusé de crimes contre l’humanité. Celui-ci a été acquitté à l’issue du procès, très suivi médiatiquement. Il est aussi à noter que la CPI n’a jamais pu enquêter sur les États-Unis, qui ne reconnaissent pas sa juridiction.
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