Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est attendu en Israël et dans les territoires palestiniens pour tenter de faire pression sur Israël pour qu’il s’engage diplomatiquement à mettre fin aux conflits à Gaza et au Liban après la fin de l’élection présidentielle américaine.
Barrot se rendra ce mercredi en Israël et dans les territoires palestiniens pour appeler à un cessez-le-feu à Gaza et au « respect du droit international humanitaire ».
S’exprimant sur France 2, le chef de la diplomatie française a déclaré : « La France a un rôle à jouer dans la transmission des messages, c’est pourquoi je me rendrai demain soir en Israël et dans les territoires palestiniens pour rencontrer les autorités et les acteurs humanitaires, pour porter la voix de la France. dans cette région où la guerre dure déjà depuis trop longtemps ».
« Les violations du droit international humanitaire sont inacceptables et doivent cesser », a-t-il souligné, alors qu’Israël est accusé de nombreuses violations des droits de l’homme dans sa guerre contre le Hamas à Gaza.
Tensions France-Israël
Israël a également interdit les activités de l’UNRWA – l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens – qu’il accuse de complicité avec le Hamas, provoquant un tollé international.
Sa visite intervient à un moment où les tensions entre Israël et Paris se sont accrues ces dernières semaines, à la suite des déclarations du président Emmanuel Macron appelant à l’arrêt des ventes d’armes à Gaza et accusant Israël de « semer la barbarie ».
Mais Barrot insiste : « Le dialogue n’a jamais été rompu ».
Ce sera sa deuxième visite en Israël après un premier voyage dans le pays pour marquer l’anniversaire des attaques du Hamas du 7 octobre le mois dernier.
Les États-Unis jouent un « rôle essentiel » pour la paix
Interrogé par France 2 pour savoir si une victoire de l’ancien président Donald Trump pourrait renforcer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Barrot a répondu : « Les États-Unis jouent un rôle essentiel dans la fin du conflit israélo-arabe… nous sommes aux côtés des États-Unis – notamment sur Liban – proposer des formules de paix pour assurer une paix durable dans la région.
Paris et Washington ont fait pression en septembre pour un cessez-le-feu temporaire entre Israël et le Hezbollah soutenu par l’Iran, mais ces efforts ont échoué.
Depuis lors, Washington n’a pas fait grand-chose pour faire pression sur Israël afin qu’il mette fin à ses opérations au Liban.
Barrot a déclaré que Paris travaillerait avec celui qui remporterait le vote de mardi.
Il a cité la suspension, par l’ancien président républicain américain Ronald Reagan, de certaines livraisons d’armes à Israël après l’invasion du Liban en 1982, comme exemple de la manière dont Washington pourrait encore faire davantage.
« La guerre a duré bien trop longtemps et le recours à la force doit céder la place au recours au dialogue et à la diplomatie », a déclaré M. Barrot.