Jeudi, les forces armées israéliennes ont déclaré avoir mené une attaque aérienne ciblant un site du Hezbollah situé dans le sud du Liban, prétendant que ce lieu servait de dépôt pour des missiles.
La France durcit sa position. Le chef de l’État français, Emmanuel Macron, a demandé un arrêt « immédiat » de toutes les « actions qui compromettent » la mise en place du cessez-le-feu au Liban, selon une déclaration de l’Élysée ce vendredi 29 novembre, au troisième jour de ce cessez-le-feu organisé en partie grâce à l’initiative de la France.
Dans le cadre de conversations téléphoniques menées successivement jeudi avec le Premier ministre libanais, Najib Mikati, et le président du Parlement libanais, Nabih Berri, Emmanuel Macron a « exhorté toutes les parties à participer pleinement à l’exécution de ce cessez-le-feu » et a indiqué que « toutes les activités qui vont à l’encontre de sa pleine application doivent cesser sans délai », comme l’a précisé l’Élysée.
La France disposée à soutenir l’armée libanaise
Jeudi, l’armée israélienne a rapporté avoir effectué un raid aérien sur une position du Hezbollah située dans le sud du Liban, première attaque depuis le début de la trêve entre les deux parties. Elle a expliqué que cette action visait à « neutraliser la menace » d’une installation utilisée par le groupe chiite libanais apparemment « pour entreposer des roquettes de moyenne portée ».
Le chef du gouvernement israélien, Benyamin Nétanyahou, a également averti jeudi qu’une « intense guerre » pourrait éclater au Liban si le Hezbollah violait le cessez-le-feu. L’armée libanaise, qui a commencé à rétablir des forces et des véhicules blindés dans la région sud du pays, a accusé Israël d’avoir violé « à maintes reprises » l’accord de cessez-le-feu.
Vendredi, l’Agence nationale d’information libanaise (Ani) a rapporté que l’armée israélienne avait tiré sur des résidents de Khiam, dans le sud du Liban, alors qu’ils étaient réunis pour des obsèques. L’Ani n’a fait état d’aucune victime. Interrogé par l’AFP, l’armée israélienne a déclaré avoir « agi pour écarter [des] suspects ». Selon l’agence, des tirs israéliens avaient déjà blessé deux personnes dans le village de Markaba, toujours dans le sud, jeudi. Israël a imposé un couvre-feu dans le sud du Liban, prolongé pour la nuit de vendredi à samedi.
Lors de ses discussions téléphoniques, Emmanuel Macron a également « réaffirmé l’engagement de la France à apporter un soutien aux Forces armées libanaises tant au niveau national que dans le cadre de la Finul ». Il a insisté sur l’importance pour tous les acteurs libanais de trouver une solution afin de résoudre la crise politique qui perturbe le pays depuis plus de deux ans et a salué la décision de Nabih Berri de convoquer une session parlementaire pour élire un président le 9 janvier.