Dans le contexte des « Rencontres de l’avenir » qui se sont tenues à Saint-Raphaël, dans le Var, l’ancien chef de l’État a pris la parole. Cet événement a été diffusé par BFMTV.
L’allocution sur « l’avenir de la France »
Lors d’un discours consacré à « l’avenir de la France », Nicolas Sarkozy a suscité de vives réactions avec ses remarques concernant les enseignants. Cet événement, intitulé « Rencontres de l’avenir », était organisé par l’essayiste Nicolas Bouzou à Saint-Raphaël dans le Var, vendredi 8 novembre. Une phrase marquante de l’ex-président de la République (2007-2012) a été citée par de nombreux médias, dont BFMTV, sur le réseau social X : « On me dit qu’il n’y a pas assez de fonctionnaires au sein de l’Éducation nationale, mais c’est une démagogie insensée ».
« Nous n’avons pas les moyens d’avoir un million d’enseignants » clame Nicolas Sarkozy pic.twitter.com/cxuF8vZyVX
— BFMTV (@BFMTV) November 8, 2024
Nicolas Sarkozy a poursuivi sa critique en détaillant les conditions de travail des professeurs des écoles. Il a mentionné que le statut de ces enseignants implique de travailler « 24 heures par semaine (…) six mois dans l’année (…) en comptant les vacances et les week-ends ». Il a admis connaître les obligations de préparation des cours et de correction des copies en ajoutant, ironiquement, « Je sais bien, il faut préparer les cours… Maternelle, grande section », ce qui a provoqué des rires dans le public. Malgré cela, il a maintenu son point de vue, affirmant : « Nous n’avons pas les moyens d’avoir un million d’enseignants. »
« Celui qui a réduit les fonctionnaires, c’est bien moi »
Nicolas Sarkozy a exprimé sa satisfaction quant à la réduction du nombre de fonctionnaires durant son mandat. Il a rappelé sa politique consistant à ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite : « Parmi tous les présidents de la République, de De Gaulle à ce jour, il n’y en a qu’un qui a réussi à réduire le nombre de fonctionnaires, c’est moi. Ce sont 155 000 fonctionnaires en moins. »
Réactions politiques et syndicales
Suite à ces déclarations, des réactions n’ont pas tardé à fuser de la part de responsables politiques de gauche. Olivier Faure, le patron du Parti socialiste, a réagi sur X par ces mots : « Voilà ce que la droite pense des fonctionnaires. Il faut écouter son mépris pour les professeurs ! Dire qu’il y a trop d’enseignants alors que nos enfants sont souvent trop nombreux par classe. » Ian Brossat, sénateur communiste, a également manifesté son soutien aux enseignants sur le même réseau social, en déclarant : « Soutien à tous les enseignants qui font du mieux qu’ils peuvent, chaque jour, malgré tout le mal que se donne le gouvernement pour casser l’Éducation nationale. »
Foutez le devant une classe, ça le calmera.
(Non, les élèves ne méritent pas ça)
Soutien à tous les enseignants qui font du mieux qu’ils peuvent, tous les jours, malgré tout le mal que se donne le gouvernement pour casser l’éducation nationale.
Vivent les profs ! https://t.co/3v4GHDYchJ
— Ian Brossat (@IanBrossat) November 9, 2024
Les syndicats d’enseignants ont également critiqué les propos de l’ancien président. Sur X, Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU, a exprimé son indignation, soulignant que « venant de lui, cela n’est pas surprenant, mais à travers ceux et celles qui enseignent, ce sont les élèves et les parents d’élèves qu’il méprise ! »