L’ex-ministre affilié au parti socialiste a été jugé coupable d’avoir commis des « escroqueries ». Il a également été condamné pour « tentative de détournement de fonds publics par une personne investie de l’autorité de l’État ». De plus, il a été reconnu pour « faux et usage de faux documents » ainsi que pour « abus d’actifs d’entreprise ».
Thierry Mandon, ancien secrétaire d’État et figure du parti socialiste, a été sanctionné le vendredi 15 novembre par une peine d’un an de prison avec sursis ainsi qu’une amende de 22 000 euros. Cette condamnation est liée à des méfaits qu’il a commis lorsqu’il était à la tête de la Cité du design de Saint-Étienne. Le tribunal correctionnel de Saint-Étienne l’a reconnu coupable de plusieurs infractions, notamment « escroqueries », « tentative de détournement de biens publics par une personne dépositaire de l’autorité publique », ainsi que « faux et usage de faux en écriture » et « abus de biens sociaux ».
En plus de la peine de prison assortie du sursis et l’amende, l’homme, qui a dirigé la Cité du design de 2018 à 2022, se voit également interdit de se présenter à une élection pendant cinq ans. Il est également banni définitivement de toute fonction de président ou directeur d’un établissement public. Ces mesures ont été confirmées par le président du tribunal, qui a souligné que « l’ensemble est immédiatement exécutoire ». Par conséquent, Mandon devra quitter son rôle actuel de secrétaire général du Conseil national du commerce, une fonction qu’il exerçait depuis juin 2023, comme l’a reconnu son avocat, Maître André Buffard, auprès de l’AFP. Selon son avocat, ils considèrent la possibilité de faire appel, bien que la décision ne soit pas encore prise.
La défense a plaidé coupable lors du procès
Au cours du procès, Thierry Mandon avait avoué avoir émis de fausses factures pour qu’une construction d’escalier faite sur mesure soit prise en charge à sa résidence parisienne, pour un montant d’environ 15 000 euros. De plus, il avait fait rembourser par Cité Services 43 trajets en TGV entre Paris et Saint-Étienne déjà réglés par la Cité du design, ainsi qu’un voyage en Chine qui n’a pu se réaliser à cause de la pandémie de COVID-19. Lors de sa plaidoirie, la défense a reconnu les faits tout en insistant sur le fait que l’ensemble des fonds détournés avait été restitué par son client dès avant le dépôt de plainte en novembre 2022 par Marc Chassaubéné, le président de la Cité du design et adjoint à la culture de Saint-Étienne.