Le système judiciaire considère que l’utilisation du corse va à l’encontre des principes établis par la Constitution.
Une marche de protestation contre l’interdiction du corse
Dimanche 1er décembre, environ 250 personnes ont parcouru les rues de Corte pour exprimer leur désaccord face à l’interdiction d’utiliser le corse au sein de l’Assemblée territoriale, selon un reportage de France Bleu RCFM. Une bannière affichant le message « Lingua Corsa, Lingua Viva » a été installée sur les barrières de la sous-préfecture de Corte.
Le 19 novembre, la cour administrative d’appel de Marseille a confirmé la décision rendue par le tribunal administratif de Bastia le 9 mars 2023. Cette décision annulait les résolutions de l’assemblée de Corse et du conseil exécutif de la Collectivité de Corse concernant la promotion de l’usage de la langue corse. La justice juge que cette pratique contrevient à la Constitution.
Des rassemblements similaires en amont
L’argument de la cour administrative d’appel de Marseille repose sur les dispositions de l’article 2 de la Constitution du 4 octobre 1958, qui stipule que « La langue de la République est le français », imposant ainsi l’usage du français aux personnes morales de droit public et aux entités de droit privé dans l’exercice de missions de service public.
D’autres rassemblements se sont également tenus jeudi, à Corte, Porto-Vecchio et Bastia. Lors de ces événements, des conteneurs à ordures ont été incendiés et des projectiles ont été lancés par-dessus les grilles de la préfecture, selon une journaliste présente de France Bleu RCFM.