Deux jours après l’effondrement du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron se réunit avec les dirigeants des partis politiques, en évitant toutefois de rencontrer les membres des Insoumis et ceux de l’extrême droite. Dans ce contexte, un député exhorte le président à « tenir compte » des « 11 millions d’électeurs » qui ont soutenu le Rassemblement National lors des récentes élections législatives.
Philippe Ballard critique la stratégie politique d’Emmanuel Macron
Emmanuel Macron « tente de reconstituer l’UMPS, une sorte de coalition allant de la droite modérée représentée par Laurent Wauquiez jusqu’au Parti socialiste d’Hollande », a exprimé ce vendredi 6 décembre sur 42mag.fr Philippe Ballard, député du Rassemblement national de l’Oise. Le Président de la République engage en effet une série de discussions avec des figures politiques du MoDem, de l’UDI, de l’EPR, des Horizons, ainsi que du Parti socialiste et des Républicains, suite au rejet de son gouvernement par le Parlement et au départ de Michel Barnier.
Exclusion de certaines forces politiques
Philippe Ballard soutient que « le chef de l’État désire mettre en place un gouvernement d’intérêt général qui ne serait pas rejeté par le Parlement. » Pourtant, ni La France insoumise ni le Rassemblement national ne font partie des discussions, Emmanuel Macron les considérant hors du cadre républicain traditionnel. Malgré cette exclusion, Philippe Ballard déclare : « Nous sommes inévitables », en soulignant que le Rassemblement national compte « 126 députés, et avec nos partenaires de la ligne Ciotti, nous atteignons 145 ». Il exhorte à « prendre en compte » les « 11 millions d’électeurs » qui ont soutenu le RN lors des dernières élections législatives.