L’ancien ministre de l’économie, qui occupe désormais la fonction de Premier président de la Cour des comptes, a été reçu dans l’émission « 4V ».
Il semble que les jours du gouvernement dirigé par Michel Barnier soient comptés. Menacé par une motion de censure proposée par le Rassemblement national, son renversement pourrait survenir ce lundi après-midi. Lors de son passage dans l’émission « Les 4 Vérités » ce 2 décembre, Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes, a souligné les enjeux cruciaux de ce jour. « Dissoudre un gouvernement a des répercussions non négligeables », a-t-il affirmé, avant de s’attarder sur l’état économique du pays : « La situation financière de notre pays est précaire. Nous avons accumulé une dette colossale de trois mille deux cents milliards d’euros, représentant 110 % de notre PIB, et notre service de la dette atteint désormais 70 milliards d’euros, en comparaison aux 25 milliards d’il y a seulement trois ans ».
Pas de budget, des impôts alourdis et une sécurité affaiblie
Ancien ministre de l’Économie entre 2012 et 2014, Pierre Moscovici a également mis en lumière les dangers potentiels qu’impliquerait le renversement du gouvernement ainsi que l’éventualité que le budget du pays ne soit pas voté. En ce qui concerne l’impôt sur le revenu, « puisque le barème fiscal n’est plus ajusté à l’inflation, quatre cent mille foyers à revenus modestes seront soumis à ce barème, et plusieurs millions verront une augmentation de leurs impôts ». De plus, la sécurité nationale pourrait en pâtir, « il est impossible de modifier les lois de programmation en matière de défense et sécurité dans une période où le monde est particulièrement instable ».
Vous pouvez visionner l’intégralité de l’interview dans la vidéo ci-dessus.