Dimanche, lors d’une interview accordée au Parisien, le ministre chargé des Comptes publics a affirmé fermement qu’il ne souhaitait plus accorder de concessions supplémentaires concernant le budget de la Sécurité sociale.
« Si Matignon ne se désolidarise pas de son ministre [des Comptes publics] , il y aura une motion de censure dès mercredi », affirme l’entourage de Marine Le Pen à 42mag.fr, suite à une rencontre, dimanche 1er décembre, entre la dirigeante des députés du Rassemblement national à l’Assemblée et le président du parti d’extrême droite, Jordan Bardella.
Dans une interview donnée au Parisien ce dimanche matin, Laurent Saint-Martin, ministre des Comptes publics, a exprimé son refus de faire de nouvelles concessions sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 (PLFSS), qui doit être voté lundi. Toutefois, le Rassemblement national exhorte le gouvernement à abandonner la désindexation partielle des retraites par rapport à l’inflation ainsi que la réduction de 5% sur le remboursement des médicaments prévue pour 2025.
« La situation est trop critique », rétorque Laurent Saint-Martin
« La seule confrontation à laquelle je m’engage concerne la prévention d’une potentielle crise politique, économique et financière. Actuellement, rien ne garantit l’amélioration des finances publiques au-delà de nos actions actuelles. Le compromis ne doit pas être confondu avec le chantage : il n’y a pas de place pour des ultimatums. Nous avons agi avec responsabilité, il est temps que chacun en fasse autant. La situation est trop critique », déclare Laurent Saint-Martin. Selon l’entourage de Marine Le Pen, cet entretien a causé un « changement majeur », modifiant ainsi considérablement la dynamique, rapporte 42mag.fr.