Les premières réactions politiques suite au décès du fondateur du Front national proviennent de l’extrême droite en France, qui rend hommage à « un orateur populaire ». Du côté de la gauche, même si l’on fait référence au « respect dû aux défunts et à la douleur » des proches, on garde en mémoire les « pensées » et les « actions » passées.
Jean-Marie Le Pen, figure emblématique de l’extrême droite en France, est décédé le mardi 7 janvier, à l’âge de 96 ans. Il s’est éteint dans un centre médicalisé à Garches, dans les Hauts-de-Seine, où il était soigné depuis plusieurs semaines.
Le Pen, qui avait fondé le Front national, renommé depuis Rassemblement national, avait progressivement quitté la scène politique dès 2011, date à laquelle sa fille, Marine Le Pen, avait pris la tête du parti.
Homages de l’extrême droite à une personnalité marquante
Jordan Bardella : « Ayant servi sous l’uniforme français en Indochine et en Algérie, tribun à l’Assemblée nationale et au Parlement européen, il a dédié sa vie à défendre la France, son identité et sa souveraineté, » a déclaré le leader du Rassemblement national sur X. « Je pense avec tristesse à sa famille, à ses amis et bien sûr à Marine, dont le deuil doit être respecté. »
Éric Zemmour : « La disparition de Jean-Marie Le Pen est notable. Au-delà des controverses et des scandales, ce qui restera de lui, c’est que parmi les premiers, il a mis en garde la France face à ses menaces existentielles, » a témoigné le dirigeant de Reconquête. « Il symbolisera la vision et le courage à une époque où de tels traits étaient rares, » a-t-il exprimé sur X.
Thomas Ménagé : « Jean-Marie Le Pen, pupille de la Nation, soldat, député, nous a quittés. Initiateur du mouvement national, il a averti avant d’autres du chemin emprunté par la France et des défis actuels, a souligné sur X le député du Rassemblement national et porte-parole du groupe RN à l’Assemblée nationale. Nous reconnaissons tout ce que nous lui devons. Je pense affectueusement à ses filles, notamment à Marine Le Pen, ainsi qu’à ses proches. »
Réactions de la droite et du centre qui saluent une « figure politique »
François Bayrou : « Malgré les polémiques, qui étaient sa marque de fabrique, et les affrontements indispensables sur le fond, JM Le Pen restera une figure marquante de la politique française, » a affirmé le Premier ministre centriste sur X. « En le combattant, on savait à quel adversaire on avait affaire. »
Bruno Retailleau : « Une page de l’histoire politique française se tourne aujourd’hui, a écrit le ministre de l’Intérieur. Quel que soit l’avis sur Jean Marie Le Pen, il a indubitablement marqué son époque. J’adresse mes sincères condoléances à Marine Le Pen et à sa famille. »
La gauche reste opposée à ses idées
Ian Brossat : Le député communiste de Paris a réagi succinctement sur X : « Ses idées nauséabondes subsistent. Combattons-les sans cesse. »
Jean-Luc Mélenchon : « Si le respect des défunts et de leur entourage est essentiel, il n’efface pas le droit de critiquer leurs actions. Les actes de Jean-Marie Le Pen demeurent intolérables, » a écrit le chef des Insoumis sur X. « S’il n’y a plus de combat contre lui, celui contre la haine, le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme qu’il a propagés, se poursuit. »
Louis Boyard : « Jean-Marie Le Pen est mort. Aucun hommage ne lui est dû. Toute sa vie, il a méprisé les exilés, les femmes, les personnes musulmanes, juives, LGBT. Nos pensées doivent aller à ceux qu’il a ciblés. Poursuivons notre lutte pour que son idéologie s’éteigne avec lui. »