Lors de son allocution sur la politique générale, mardi, François Bayrou s’est engagé à « tenir » le calendrier prévu, en vue d’une « évolution constitutionnelle d’ici la fin de l’année 2025 » pour l’île de la Corse.
Un calendrier ambitieux et délicat
Mercredi 15 janvier, François-Xavier Ceccoli, représentant de la Droite Républicaine pour la deuxième circonscription de Haute-Corse, s’est exprimé sur « ici RCFM », soulignant que le programme en cours lui paraît à la fois ambitieux et complexe. Cette déclaration fait suite au discours sur la politique générale prononcé par François Bayrou, le Premier ministre. Ce dernier a affirmé sa volonté de respecter l’échéancier fixé pour parvenir à une réforme constitutionnelle d’ici fin 2025, centré sur l’avenir institutionnel de la Corse.
Un projet d’autonomie en attente
Le 27 mars 2024, l’Assemblée de Corse a adopté à une forte majorité un document stipulant « la reconnaissance d’un statut d’autonomie de la Corse au sein de la République ». Cependant, selon France 3 Corse, les perturbations politiques causées par la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier ont ralenti ce projet de réforme.
Lors de son passage sur « ici RCFM », François-Xavier Ceccoli a félicité la « volonté » exprimée par François Bayrou, notant que cette initiative s’étend au-delà du Premier ministre pour être directement soutenue par le président de la République.
Les défis à venir
Malgré cet engagement, l’élu de Corse souligne les obstacles politiques et législatifs qui s’annoncent. Les prochaines étapes impliquent de réunir et d’harmoniser les propositions formulées par la Corse, le Sénat et l’Assemblée nationale afin d’obtenir un consensus et un vote identique au sein de ces deux chambres législatives. « À mon avis, il y aura un écart entre ces trois approches », prédit le député, en notant que l’Assemblée de Corse elle-même n’a pas encore trouvé de position unanime. Pour que le texte final puisse entrer en vigueur, il devra aussi obtenir un vote favorable des trois cinquièmes au Congrès. Par ailleurs, une délégation gouvernementale se rendra sur l’île en février pour discuter de ces avancées.