La responsable nationale des Écologistes a participé en tant qu’invitée à l’émission « 8h30 42mag.fr » ce jeudi matin.
Jeudi 16 janvier, Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, a critiqué Jean-Luc Mélenchon sur 42mag.fr, l’accusant de créer un climat tendu qui empêche les députés socialistes de choisir librement s’ils souhaitent ou non censurer le gouvernement dirigé par François Bayrou. Elle lui reproche d’utiliser des termes qu’elle qualifie de « virilistes ou humiliants« .
Les députés socialistes doivent encore se réunir avant la séance à 15 heures pour décider de leur position sur la motion de censure lancée par la gauche. Ils doivent évaluer si les promesses faites par le Premier ministre, notamment concernant la réforme des retraites, suffisent pour justifier le rejet de la motion de censure.
« Je constate leurs divisions (…), c’est un dilemme vis-à-vis de leurs militants, c’est tendu au sein du parti et également au sein du groupe. Cependant, quand Jean-Luc Mélenchon déclare ‘Rentrez tous à la niche, tous à la maison’ (…), cela complique la prise de décision tranquille« , a souligné Marine Tondelier sur 42mag.fr. « De surcroît, c’est un langage à chaque fois extrêmement viriliste ou même humiliant« , a-t-elle ajouté.
« Ils sont agacés par l’attitude de Jean-Luc Mélenchon qui semble vouloir les contrôler »
Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a signalé que bien que son groupe soit prêt à voter la censure, « certains députés socialistes se sentent mal à l’aise à l’idée de ne pas participer à ce vote (…) mais se sentent surtout frustrés par l’attitude de Jean-Luc Mélenchon qui agit comme s’il avait prise sur eux« . « Il pense que si les socialistes votent la censure, c’est qu’ils plient face à lui« , a-t-elle expliqué, jugeant que le Nouveau Front populaire reste toujours « coincé dans cette dynamique« . « Le véritable enjeu de cette motion de censure n’est pas Jean-Luc Mélenchon« , a-t-elle précisé avec lassitude.
Jean-Luc Mélenchon, chef de file des insoumis, avait averti auparavant qu’il pourrait présenter des candidats LFI dans les régions des députés socialistes qui refuseraient de soutenir cette première motion de censure contre le gouvernement Bayrou.