Ce jeudi, le Premier ministre est confronté à une première mise à l’épreuve en raison de l’évaluation d’une motion de censure par l’Assemblée nationale. Cet examen est crucial pour éclaircir la position adoptée par les socialistes.
Quel avenir pour l’administration de François Bayrou ?
Le gouvernement dirigé par François Bayrou s’apprête à affronter sa première motion de censure le jeudi 16 janvier. Les discussions commenceront à 15 heures au sein de l’Assemblée nationale, une initiative impulsée par La France insoumise. Il semble peu probable que cette motion soit adoptée, car le Rassemblement national (RN) a annoncé qu’il ne la soutiendrait pas. Cependant, cette motion permettra d’éclaircir la position du Parti socialiste.
L’attitude incertaine du Parti socialiste
La grande question est de savoir comment le Parti socialiste (PS) va réagir, car il est hésitant malgré les récentes annonces du Premier ministre, qui a cédé sur deux points lors de son passage au Sénat. Il a d’abord décidé de ne pas supprimer les 4 000 postes dans l’Éducation nationale, comme le demandait la gauche. Ensuite, pour ce qui est de la réforme des retraites, il s’engage à soumettre tout accord, même partiel, signé avec les partenaires sociaux au vote du Parlement.
Les exigences des socialistes
Ces concessions ne semblent pas satisfaire le PS, qui souhaite un vote même en cas d’échec des pourparlers, afin d’éviter, selon la gauche, que le Medef dispose d’un « droit de veto ». « L’équilibre n’est pas encore atteint », déclare le chef des sénateurs socialistes, exhortant le gouvernement à faire « un effort supplémentaire ».
La réflexion des députés socialistes
Les députés du PS sont en pleine réflexion : doivent-ils dénoncer ce qu’ils considèrent comme des insuffisances en votant pour la motion de censure, ou bien reconnaître ces progrès et donner une chance au gouvernement ? Une réunion de plus de deux heures a eu lieu mercredi pour débattre de la question, mais aucun consensus n’a été atteint, preuve que les négociations avec le gouvernement continuent. Les députés socialistes se réuniront à nouveau jeudi à midi, juste avant le vote de la motion de censure.