La commission mixte paritaire se rassemble pour discuter du budget le jeudi 30 janvier. Gérard Larcher, qui occupe le poste de président du Sénat et appartient au parti Les Républicains, a été invité dans l’émission « 4 Vérités ». Il a abordé divers sujets, y compris la controverse récente suscitée par les déclarations du Premier ministre à l’Assemblée nationale concernant une prétendue « submersion migratoire ».
Alors que la commission mixte paritaire doit se réunir le jeudi 30 janvier pour discuter de la question budgétaire, Gérard Larcher a pris position sur la récente controverse concernant l’expression « submersion migratoire » employée par François Bayrou le mardi 28 janvier dernier. « Avons-nous une politique migratoire bien contrôlée ? La réponse est non. Au cours des 20 dernières années, nous sommes passés de 50 000 demandes d’asile à plus de 130 000 », a déclaré le président du Sénat. Parmi les raisons évoquées pour une gestion jugée peu efficace de la politique migratoire, Gérard Larcher a notamment souligné : « L’intégration est un échec (…) En réalité, nous n’avons plus la maîtrise de notre politique migratoire, elle n’est plus de notre choix », a-t-il estimé.
Le président des Républicains du Sénat a également souligné que la politique migratoire actuelle engendre des risques électoraux significatifs : « Je pense qu’il est crucial de s’occuper de ces sujets. C’est parce que ces questions n’ont pas été abordées qu’il y a aujourd’hui des menaces dans les urnes », a-t-il affirmé.
Un vote sur le budget à nouveau en péril ?
Gérard Larcher a également évoqué le danger que la polémique causée par les propos du Premier ministre au sujet de l’immigration puisse influencer le vote du budget, en s’interrogeant en particulier sur la « responsabilité » attribuée au Parti socialiste dans la situation politique actuelle. « Les socialistes doivent évaluer leur responsabilité envers le pays. Pouvons-nous continuer à être sans budget, avec les répercussions que cela entraîne quotidiennement pour les citoyens et les collectivités locales ? », a questionné le président du Sénat.
Il a poursuivi en abordant la possibilité d’une motion de censure contre le gouvernement, en raison de désaccords politiques persistants sur l’immigration : « Je pense que les socialistes sont des personnes responsables, mais l’idée de censurer à nouveau le gouvernement est une décision imprudente », a poursuivi Gérard Larcher.
Regardez l’interview complète dans la vidéo ci-dessus.