Selon le Premier ministre, exprimé sur LCI, il estime que l’intégration d’influences extérieures est bénéfique pour une nation, à condition qu’elles ne dépassent pas un certain ratio. « Lorsque l’on a le sentiment d’être envahi, (…) à partir de ce moment-là, il y a un rejet », a-t-il précisé.
Réprobation de la présidente de l’Assemblée nationale
« Jamais je n’aurais émis de tels propos, je les trouve embarrassants. » C’est par ces mots que la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a exprimé son désaccord, ce mardi 28 janvier, face aux déclarations du Premier ministre François Bayrou. Ce dernier a décrit la situation migratoire en France comme un « sentiment de submersion » lors d’une intervention la veille. Sur les ondes de BFMTV/RMC, Yaël Braun-Pivet a rappelé que « nous parlons ici d’êtres humains et de notre patrie, la France, qui s’est forgée à travers les âges en accueillant autrui, grâce à sa géographie, son histoire et sa culture. »
Les propos controversés du Premier ministre
Sur LCI, le Premier ministre a déclaré : « Je suis convaincu que l’apport d’étrangers est bénéfique pour une nation, tant qu’il n’excède pas un certain seuil. » Il ajouta : « Mais lorsqu’on ressent une situation où tout semble envahi, où l’identité nationale devient méconnaissable, tant par les modes de vie que par la culture, c’est là que le rejet fait surface. » François Bayrou considère qu’« on s’approche » de ce point limite.
Appel à une perspective plus large sur l’immigration
Yaël Braun-Pivet a insisté : « Bien sûr, il faut une gestion stricte de l’immigration, être inébranlable sur nos valeurs, nos conditions et nos attentes d’intégration (…). » Cependant, elle précise qu’elle évitera d’employer ces termes, estimant qu’ils ne correspondent pas à l’identité profonde de ce que nous sommes. Elle a par ailleurs émis le souhait d’aborder la question migratoire sans se limiter à l’approche du ministère de l’Intérieur, en soulignant : « Ce sujet dépasse de loin ce seul prisme. »