Après les démonstrations de l’hiver précédent, le document a été modifié et comprend désormais 24 articles. Le tout premier de ces articles a pour but de reconnaître l’agriculture comme une priorité d’importance capitale pour la communauté.
« Je suis relativement confiante », affirme Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, lors de son intervention sur 42mag.fr le mardi 4 février. Elle s’exprime alors que le projet de loi d’orientation agricole, conçu pour apaiser la colère des agriculteurs, est soumis à l’examen du Sénat dans l’après-midi.
Ce texte, adopté précédemment en mai par l’Assemblée nationale sous le mandat de Gabriel Attal, alors Premier ministre, avait vu son processus d’examen stoppé à la suite de la dissolution et du rejet de Michel Barnier.
Un objectif ambitieux : 100 000 agriculteurs supplémentaires en 10 ans
« Cette législation est très attendue par la communauté agricole. Suite aux grandes manifestations, elle a été demandée à cor et à cri », déclare la ministre. Le texte a d’ailleurs été remanié après les protestations de l’hiver dernier. Il se compose de 24 articles, le premier prônant la reconnaissance de l’agriculture comme « un intérêt général majeur ». « L’avenir agricole est une priorité nationale. Il est crucial que les agriculteurs et le public en prennent conscience », ajoute Annie Genevard.
L’objectif de cette loi est de remédier à la crise des vocations, incluant notamment l’introduction d’un diplôme Bac +3 dans les métiers agricoles et la mise en place d’une plateforme unique pour soutenir les jeunes souhaitant se lancer. « Tout ce qui concerne la formation, l’installation et la transmission relève de l’avenir de ce secteur. Dans une décennie, la moitié des agriculteurs actuels prendront leur retraite. C’est maintenant que nous devons préparer les futures générations », souligne-t-elle. L’objectif fixé par le projet de loi est d’atteindre 500 000 agriculteurs en France dans dix ans, soit 100 000 de plus que le nombre actuel.