Le ministre de l’Intérieur, qui a exprimé mercredi son intention de se porter candidat à la présidence du parti Les Républicains, défend l’idée que des membres appartenant à la même formation politique ne doivent pas se considérer comme des adversaires.
« Il n’est pas question de lancer une confrontation, mais plutôt de respecter nos membres », a affirmé Bruno Retailleau lors de son intervention à 42mag.fr, après la réunion stratégique des Républicains, le jeudi 13 février. Cette déclaration survient alors que le ministre de l’Intérieur venait d’annoncer sa candidature pour la direction du parti.
Cette démarche pourrait potentiellement réactiver une « bataille des leaders » au sein de la droite, notamment avec Laurent Wauquiez. « Qui a jamais évoqué une guerre ? Certainement pas moi, clarifie Bruno Retailleau. La démocratie se veut un mécanisme permettant de sélectionner des prétendants selon ce que nous représentons, notre capacité à incarner des idées et nos convictions, mais elle ne constitue en rien une guerre », a expliqué le politicien vendéen, tout en répondant aux propos de l’entourage de Laurent Wauquiez, qui avait déclaré à 42mag.fr que Bruno Retailleau engageait le parti dans une « guerre des chefs ».
Proposer des choix, ce « n’est pas créer des divisions »
« Exprimer un choix ne signifie pas créer des ruptures, je n’ai pas d’opposants, uniquement des concurrents, voilà tout », a ajouté Bruno Retailleau. « Jamais je n’aurai de mots injurieux envers un autre candidat », a-t-il précisé, insistant qu’il n’était pas question de « polémiques ». Pour lui, le processus électoral est « ce qui permet de détendre les tensions » et de choisir parmi « des candidats avec des personnalités, des orientations, et des visions particulières ».
« Démontrons que si nous aspirons à incarner un espoir, nous sommes capables d’organiser un processus électoral où nous décidons entre des candidats issus de la même mouvance politique, qui ne peuvent être ennemis », a soutenu Bruno Retailleau. « Pour le bon déroulement de ce processus, une haute autorité, neutre, doit déterminer à la fois le calendrier et le règlement des élections », a-t-il ajouté, insistant sur le respect scrupuleux des règles. « La règle, ce sont les statuts : tous les statuts, rien que les statuts », a-t-il conclu avec fermeté.