Dans une interview accordée à « Ouest-France » et diffusée dimanche soir, le leader des députés socialistes a indiqué que son parti n’avait pas encore pris de décision définitive concernant le vote de la motion de censure contre le gouvernement.
Une possible censure à l’horizon
Le leader du groupe parlementaire socialiste, Boris Vallaud, a exprimé lors d’une interview accordée à Ouest-France le dimanche 2 février, que la possibilité de censurer le gouvernement demeure une option envisagée. Cela intervient après que François Bayrou ait déclaré la veille son intention d’invoquer l’article 49.3, pour accélérer l’adoption des budgets de l’État ainsi que celui de la Sécurité sociale.
Usage du 49.3 par le Premier ministre
En discussion avec La Tribune Dimanche, le Premier ministre a révélé qu’il prévoyait dès le lundi d’user de cet outil constitutionnel, engageant ainsi la responsabilité de son gouvernement. Cela concernera les conclusions issues de la Commission mixte paritaire constituée de députés et de sénateurs sur le projet de budget de l’État pour l’année 2025. Selon les prévisions, ce document n’avait pas été approuvé au début du mois de février, deux mois après la chute du gouvernement dirigé par Barnier. L’application du 49.3, qui a également été promptement annoncée pour le budget de la Sécurité sociale – dont la discussion reprend ce lundi à l’Assemblée nationale – semble inévitablement mener à une proposition de censure. Cette motion est encouragée par La France insoumise et devrait également recevoir le soutien des partis communiste et écologiste.
Le point de vue des socialistes
Boris Vallaud a cependant précisé que la décision concernant un potentiel soutien des socialistes à la motion de censure est encore en débat. « Le problème est bien plus complexe, » a-t-il admis. « Nous sommes conscients que notre pays a besoin d’un budget et nous tenons compte des préoccupations exprimées, » a-t-il ajouté. C’est dans ce contexte que samedi, l’ex-Premier ministre Lionel Jospin a incité, lors d’une émission sur France 5, les socialistes et plus largement les partis de gauche, à s’abstenir de voter en faveur de la censure.