Le chef du parti d’extrême droite n’a pas divulgué les plans du Rassemblement national en ce qui concerne une possible motion de censure contre le gouvernement dirigé par Bayrou.
Jordan Bardella profite des événements actuels pour promouvoir ses idées. Le dirigeant du Rassemblement National a suggéré, le samedi 1er février, lors d’une réunion à Montélimar, de soumettre l’immigration à un référendum, qu’il considère comme une réponse à la « vague migratoire en cours et future ». Le leader de ce parti politique de droite n’a toutefois pas abordé le sujet crucial du budget ni évoqué la possibilité de contester François Bayrou.
En s’adressant à un public de 3 000 personnes dans un département où le Rassemblement National détient deux des quatre sièges de député, l’eurodéputé Bardella a insisté sur la nécessité d’organiser un « référendum sur l’immigration ». Bien que la légalité d’une telle initiative soit souvent remise en question par de nombreux spécialistes, il presse Emmanuel Macron d’y consentir. Faute de quoi, il affirme que son parti le lancera « une fois au pouvoir ».
En ce qui concerne la censure, « aucune décision définitive »
Bardella déclare que « le projet de loi soumis à l’avis des citoyens sera conçu pour être un rempart juridique et politique contre la ‘vague migratoire’ actuelle et à venir ». Il cite le Premier ministre avec ironie. François Bayrou a déclenché une polémique à gauche et même au sein de son propre camp lorsqu’il a mentionné, lundi sur LCI, le « sentiment de submersion » migratoire perçu, selon lui, par les Français. Il a souligné le besoin d’une « proportion juste » en matière d’immigration, ajoutant que « ce seuil est souvent atteint rapidement ».
Cette expression, généralement associée à l’extrême droite et adoptée par Bayrou lors des Questions au gouvernement le mardi suivant, a ravivé les spéculations sur une éventuelle censure du gouvernement par le Parti socialiste. Bardella est resté évasif sur ce sujet, malgré l’anticipation d’un recours au 49.3 pour le budget lundi prochain, suivi par une possible motion de censure prévue mercredi, proposée par certaines factions de la gauche, dont La France insoumise. « Aucune décision définitive n’a été prise », a-t-il commenté brièvement à plusieurs journalistes.