Jean-Luc Mélenchon, à la tête de LFI, considère que le Parti socialiste s’est exclu de la NFP en choisissant de ne pas voter la censure contre le gouvernement concernant le budget. Selon le premier secrétaire du PS, interviewé sur France Inter, ni les écologistes ni les communistes n’évoquent une « excommunication ».
En réponse à la décision prise lundi par le bureau national du Parti socialiste, qui a choisi de ne pas soutenir la motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou concernant le budget, le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a exprimé sa désapprobation sur son blog. Il y a écrit qu’à cause de cette décision, « le NFP [Nouveau Front populaire] perd un membre ». Le lendemain, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, invité sur France Inter, a répliqué en affirmant : « Ce n’est pas à Jean-Luc Mélenchon de décider qui est de gauche, de droite, ou qui a sa place au sein du Nouveau Front populaire ».
Olivier Faure a par ailleurs adressé des louanges à leurs « alliés écologistes et communistes », soulignant qu’ils « n’ont pas partagé le même point de vue » sur la décision de ne pas soutenir la censure : « Ils estiment que ce n’est pas leur chemin à suivre, que ce n’est pas leur voie. Pourtant, je ne les ai pas vus lancer des anathèmes ».
« Les obstacles créés par Jean-Luc Mélenchon et François Hollande »
Olivier Faure a également réfuté toute influence de l’aile droite du Parti socialiste sur la décision du bureau national. Il a affirmé : « Je ne suis pas dirigé par les uns ou les autres », ajoutant que « deux figures majeures de la gauche, à savoir Jean-Luc Mélenchon et François Hollande, provoquent une incapacité à dialoguer, ce qui rend la réconciliation à gauche presque impossible et nous empêche d’avancer ».
En poursuivant son raisonnement, Olivier Faure a exprimé son souhait de « rassembler la gauche sur des bases claires qui permettront de gouverner efficacement ce pays et de le faire progresser. Ce n’est pas en restant figé dans un idéalisme pur qui finalement ne produit rien, que nous réussirons à avancer. »