La bande dessinée sélectionnée cette semaine s’intitule « Première Dame ». Réalisée par Didier Tronchet et Jean-Philippe Peyraud, elle propose une interprétation divertissante des relations entre amour et pouvoir.
De Yvonne de Gaulle à Brigitte Macron, en passant par Claude Pompidou, Anne-Aymone Giscard d’Estaing, Danielle Mitterrand, Bernadette Chirac, Cécilia Attias, Carla Bruni, Valérie Trierweiler et Julie Gayet, la France a vu une multitude de Premières dames se succéder depuis l’avènement de la Ve République.
La cinquième dimension des Premières dames
Même si l’appellation peut sembler légèrement archaïque et n’est pas officiellement reconnue par un quelconque statut, la compagne du président de la République occupe une place véritable, tant aux yeux du grand public que dans les échanges internationaux. Et son rôle ne se limite pas aux opérations de levée de fonds pour des œuvres caritatives ou aux rubriques des journaux à potins. Didier Tronchet, célèbre dans le monde de la bande dessinée, n’a pas oublié ses débuts en tant que journaliste. Cela l’a amené à élaborer un scénario plein d’humour, inspiré et influencé par les personnalités marquantes de toutes ces Premières dames que nous avons mentionnées.
L’humour au cœur de la politique
Victoria Coraly est une comédienne – voyez où je veux en venir – qui, de prime abord, ne semble guère s’intéresser à Thierry Langlois, l’ex-rugbyman plutôt séduisant qui a pour responsabilité de diriger la nation. Elle se retrouve, presque à son insu, impliquée dans l’univers de l’Élysée, ne tardant pas à y influer avec sa personnalité. La politique peut devenir une source de comédie. Mais jusqu’où cela peut-il aller, Didier Tronchet ?
« L’essentiel pour moi est d’éviter de dévaloriser la politique. Il existe de nos jours une certaine défiance envers la politique et ceux qui la font, et par là, un scepticisme envers la démocratie elle-même. Il est important de respecter cela et aussi les personnalités politiques. Malgré leurs failles, car après tout, ce sont des humains. »
Le scénariste Didier Tronchet,à 42mag.fr
Respect et plaisanterie peuvent coexister, permettant de transformer les jeux de pouvoir en une comédie pleine de bonne humeur. « Monte, ma belle, sur mon scooter ! » mais attention au ministre de l’intérieur. Dans la vision de Tronchet, le Président se révèle être une sorte d’enfant turbulent, capricieux, audacieux, emporté et possessif.
Pour donner vie à cette histoire pleine de dynamisme et de charme, Didier Tronchet a uni ses forces avec le dessinateur Jean-Philippe Peyraud, dont le style de dessin, rapide et léger, s’accorde parfaitement au ton du récit.
Première Dame, publié par les éditions Glénat