Une enquête judiciaire a été lancée à la suite d’un rapport de la commission nationale qui supervise les comptes de campagne et les financements politiques. Celle-ci avait repéré des prêts effectués par des individus, répétés de façon régulière, ce qui viole les réglementations en vigueur.
Une nouvelle affaire de financement a surgi. Jordan Bardella a critiqué, jeudi 15 mai, ce qu’il décrit comme une « opération de harcèlement » et « une volonté de nuire financièrement « à son parti, après qu’une enquête a été lancée sur les prêts faits par des particuliers au Rassemblement national. La justice a démarré cette instruction en juillet, suite à un rapport de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
Au début du mois de mai, Challenges a révélé que la commission avait repéré des prêts de 23 individus, répétés au bénéfice du mouvement d’extrême droite, pour un total de plus de 2,3 millions d’euros entre 2020 et 2023, somme que le parti tarde à rembourser. Le président du RN a affirmé avoir « appris » l’existence de cette affaire lors de sa publication dans la presse. Il a également déclaré n’avoir « rien à [se] reprocher » lors d’une visite à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire).
« Des accords totalement légaux », affirme Jordan Bardella
« On accuse actuellement le Rassemblement national – à qui toutes les banques ont refusé d’octroyer des prêts durant les dernières élections présidentielles – de solliciter des prêts auprès de particuliers, [prêts] qui sont régis par des contrats et tout à fait légaux », a-t-il souligné. Les prêts par des particuliers à des partis politiques ne peuvent pas être « réalisés régulièrement », sont soumis à des limites, doivent être remboursés dans un délai maximum de cinq ans, et ne doivent pas être interprétés comme des dons déguisés », rappelle l’Assemblée nationale sur son site.
L’instruction judiciaire a d’abord été ouverte pour des soupçons de fraude au préjudice d’une institution publique, faux et usage de faux. Elle a ensuite été élargie aux accusations de prêts répétitifs de la part de personnes physiques à un parti politique, l’acceptation par un parti de ces prêts, et le versement de dons annuels au-dessus de 7 500 euros par une personne physique à un parti politique ainsi que l’acceptation de ces dons par le parti.