Le chef de l’État désire engager des discussions portant non seulement sur les questions relatives aux institutions, mais aussi sur les thématiques économiques et sociales.
Emmanuel Macron a lancé un appel à tous les acteurs impliqués sur le territoire afin d’assister à un « sommet dédié à la Nouvelle-Calédonie » placé sous sa direction, qui débutera le 2 juillet et se tiendra « aussi longtemps que nécessaire » pour sortir de l’impasse actuelle, révèle une lettre dont l’AFP a obtenu une copie. Dans ce courrier daté du mardi 24 juin et partagé notamment sur X par Nicolas Metzdorf, député Renaissance de Nouvelle-Calédonie, le président de la République souligne : « Au-delà des questions institutionnelles, qui sont fondamentales, je souhaite que nos délibérations abordent également les enjeux économiques et sociaux. »
Y’a plus qu’à. Merci à @EmmanuelMacron pour le temps consacré. Pour la Nouvelle-Calédonie et pour la France 🇫🇷 🏝️ pic.twitter.com/lUEGt6O2KG
— Nicolas Metzdorf (@NicolasMetzdorf) June 24, 2025
Depuis la mi-mai 2024, la Nouvelle-Calédonie est secouée par des violences qui ont causé la mort de 14 personnes et des dommages atteignant plusieurs milliards d’euros, dans un contexte marqué par une profonde crise institutionnelle, économique et sociale. Emmanuel Macron rappelle que dans ce climat, « la tension était trop élevée pour qu’un dialogue serein puisse s’instaurer entre toutes les composantes de la société calédonienne » et pour analyser sereinement les conséquences des trois référendums qui ont confirmé la volonté de rester au sein de la République française.
Le ministre d’État a rétabli un premier contact entre les parties
Depuis le référendum d’autodétermination de 2021, boycotté par les indépendantistes, la situation politique demeure bloquée dans l’archipel. Début mai, Manuel Valls a entrepris des négociations entre indépendantistes et loyalistes sans succès. Emmanuel Macron rappelle dans sa lettre que « le ministre d’État a réussi à relancer le dialogue, ce qui représente une avancée en soi », même si cela « n’a pas permis d’aboutir à un consensus sur le futur statut institutionnel de la Nouvelle-Calédonie ».
À la suite de cet échec, le chef de l’État avait indiqué son intention de réunir l’ensemble des acteurs à Paris « à partir de la mi-juin ». Cette rencontre se tiendra donc « dès le 2 juillet » et « nos discussions s’étendront aussi longtemps qu’il sera nécessaire pour aborder en profondeur les questions majeures qui requièrent tout le sérieux qu’elles méritent », précise-t-il dans son courrier.