En tant que chef du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, il souhaite intégrer au code pénal des « sanctions extrêmement brèves » afin de supprimer une impression d’« absence de conséquences » face à certaines infractions.
« Nous ne disposons pas, dans notre arsenal juridique, des outils appropriés pour traiter ces infractions inacceptables qui nécessitent une répression plus ferme que de simples rappels à la loi ou des peines avec sursis, comme une condamnation à deux mois de prison avec sursis, » a estimé Édouard Philippe, ancien Premier ministre et maire du Havre, lors d’une intervention sur France Inter le mercredi 4 juin. En lice pour l’élection présidentielle de 2027, il vient également de publier, aux éditions JC Lattès, un ouvrage intitulé Le prix de nos mensonges. Son propos faisait suite aux actes de violence survenus en France à l’issue de la victoire du PSG en Ligue des champions, dans la nuit de samedi à dimanche.
De son côté, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a également condamné ces violences sur le réseau social X le mardi précédent. Il a souligné que les peines actuellement prononcées « ne sont plus en adéquation avec le niveau de violence que traverse notre pays » et a proposé la suppression du sursis pour « toute agression envers un représentant de l’État ». « Nous avons, avec le groupe Horizons — mon parti politique à l’Assemblée nationale — présenté des propositions visant à introduire dans notre code pénal et notre système carcéral des peines très courtes, » a-t-il précisé.
« En France, l’emprisonnement intervient souvent tardivement et pour des durées conséquentes. Il serait sans doute plus judicieux d’agir à l’inverse : incarcérer rapidement, mais pour des périodes plus courtes, afin d’apporter une réponse pénale ferme. »
Édouard Philippe, ancien Premier ministresur France Inter
Édouard Philippe plaide pour une réforme dans « la manière dont nous abordons ces actes commis lors de rassemblements ou de foules, où les individus agissent souvent avec un sentiment total d’impunité, parfois sans même saisir pleinement ce qu’ils font. »