Les membres de la Convention citoyenne sur la fin de vie et la question de l’aide active à mourir se sont rassemblés en décembre pour aborder la question. Ils veulent aller plus loin que la législation actuelle qui se limite à autoriser la sédation profonde et continue. Cet avis n’est que le commencement d’un débat qui se poursuivra dans les temps à venir.
Cette fois, à la différence de la Convention citoyenne sur le climat, le chef de l’État n’a pas fait de promesse de reprendre les propositions des participants dans la loi telle quelle. Les gens réunis pour la Convention citoyenne sur la fin de vie, depuis la fin décembre, veulent aller plus loin que la loi « Claeys et Leonetti ». Cette dernière ne permet, à ce jour, que la sédation profonde et continue. Les conventionnaires sont majoritairement pour le suicide assisté et l’euthanasie, à 84% et 66%. Cependant, le débat est loin d’être terminé.
Les hésitations d’Emmanuel Macron
Le peuple de la convention est également favorable à ce que les mineurs aient accès à l’aide à mourir ou à l’euthanasie, mais une partie non négligeable n’a pas encore pris position. Les conditions à respecter sont aussi un point de discorde, par exemple, faut-il nécessairement que le pronostic vital à court ou moyen terme soit engagé pour les douleurs insupportables dues à une maladie incurable ? Dans le cas de l’euthanasie, faut-il être capable d’exprimer une volonté libre et éclairée ?
La convention devrait donner un avis plus complet mi-mars. Cependant, le président de la République est hésitant, car il sait que laisser penser que la conviction d’une seule personne peut justifier un changement n’est pas la bonne solution. Un référendum a été proposé, mais n’est plus d’actualité. En parallèle, Agnès Firmin Le Bodo, la ministre chargée des Professions de santé, a organisé des groupes de travail pour étudier ce qu’il se fait dans d’autres pays européens.
En fin de compte, le Parlement devra trancher. Mais lors du débat politique, le risque est de voir apparaître un clivage partisan.