La cour d’appel de Bordeaux a décidé que la statue devait être retirée d’une voie publique car elle enfreint les lois strictes de la France sur la laïcité
Une statue de la Vierge Marie est au centre d’une polémique nationale après qu’une cour d’appel de Bordeaux a ordonné son retrait dans les six mois.
Libre Pensée 17, une association qui vise à défendre la laïcité, avait plaidé pour le retrait de la statue à La Flotte-en-Ré, sur l’île de Ré au large de la côte ouest de la France.
Ils ont cité la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’État, qui interdisait les symboles religieux dans les lieux publics, à l’exception des bâtiments utilisés pour le culte, des cimetières et des musées.
Les symboles et monuments construits avant 1905 ne sont pas concernés et peuvent continuer à être affichés.
La statue a été construite pour une famille après la Seconde Guerre mondiale pour célébrer le retour d’un homme et de son fils.
Elle a été conservée dans un jardin privé avant d’être cédée dans les années 1980 à la commune qui l’a affichée sur un carrefour.
Il a été refait en 2020 après que l’original a été endommagé dans un accident de voiture, ce qui a conduit un tribunal à le juger illégal en mars 2022.
Confirmant cette décision initiale, la cour d’appel a noté que le village « n’avait pas l’intention d’exprimer une préférence religieuse en l’installant en 2020 » mais ajoutant que la Vierge Marie est « une figure importante de la religion chrétienne », ce qui signifie que la statue est d’un caractère religieux.
Environ 300 personnes, dont des partisans du candidat présidentiel d’extrême droite Eric Zemmour, ont récemment participé à une manifestation dans le village pour défendre la statue.
L’an dernier, une cour d’appel avait ordonné l’enlèvement d’une statue de l’archange Michel aux Sables-d’Olonne (Vendée).