Le Sénat continue de passer au crible le projet de loi consacré à la réforme des retraites, le samedi 4 mars. Les membres de l’opposition s’expriment et votent diverses explications. David Assouline, sénateur socialiste du département de Paris, a justifié ce temps de parole en affirmant qu’il était essentiel de « prendre le temps de discuter ». Selon lui, la discussion entre les partis est nécessaire pour arriver à une décision juste et équilibrée, adaptée aux besoins de tous les citoyens. Par conséquent, les sénateurs de gauche ont insisté pour donner leur avis sur les différentes propositions du texte de loi et présenter leurs opinions.
Dans une interview accordée le samedi 4 mars à 42mag.fr, David Assouline, sénateur socialiste de Paris, a repoussé les accusations d’obstruction portées par Les Républicains lors de l’examen de la réforme des retraites au Sénat. Selon lui, ces derniers ont choisi de soutenir le gouvernement et ne participent pas aux débats, alors qu’ils ont été fortement impliqués dans les négociations. La gauche, quant à elle, a multiplié les prises de parole et ne peut être blâmée pour une réforme aussi importante et qui touche des millions de Français. Les sénateurs socialistes défendent le rôle et les droits du parlementaire et peuvent donc prendre le temps nécessaire pour discuter, malgré les contraintes de temps.
Évoquant la question de la déposition de milliers d’amendements, David Assouline estime que cela permet d’enrichir la discussion, à condition que cela soit fait de manière argumentée et sérieuse. Il rappelle également que la gauche est résolument opposée à la réforme des retraites et qu’elle tentera de convaincre les autres parlementaires et la population de l’impact négatif qu’elle pourrait avoir sur le pays.
Interrogé sur les actions lancées par les syndicats en opposition à l’article sur les régimes spéciaux, qui est en débat actuellement au Sénat, David Assouline souligne que chaque groupe agit avec ses propres prérogatives, sans atteinte à l’autonomie de l’autre. Les actions syndicales sont légitimes, car elles expriment également les revendications des travailleurs, qui ont été ignorées lors des négociations. Les centrales syndicales sont donc tout à fait responsables et chacun doit respecter l’action de l’autre, sans que cela n’affecte le débat parlementaire en cours.