L’un des principaux syndicats affirme que toutes les raffineries du pays ont été touchées par des actions de protestation et que peu ou pas de carburant a été distribué aux stations-service mardi.
Les travailleurs des raffineries de pétrole à travers la France se sont joints à la grève des réformes des retraites d’aujourd’hui (mardi 7 mars), suscitant des craintes de pénurie à la pompe.
Cela faisait partie d’un débrayage national sur les propositions du gouvernement, qui incluent le relèvement de l’âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans.
Le syndicat CGT a affirmé que toutes les raffineries du pays étaient touchées et que peu ou pas de carburant était distribué aux stations-service mardi.
Dans certaines raffineries, jusqu’à 90 % des salariés étaient en grève (La Mède, dans les Bouches-du-Rhône), alors que dans d’autres, comme à Gravenchon (Seine-Maritime), seuls 40 % des salariés avaient des outils tombés.
« La grève a commencé partout… Le nombre de grévistes varie selon les sites, mais les sorties de toutes les raffineries ce matin sont bloquées », a déclaré Eric Sellini, porte-parole de la CGT.
Arrêt des expéditions de carburant pour les deux raffineries Esso, plusieurs unités de production chimique en cours d’arrêt #grevedu7mars pic.twitter.com/jyMkse5lWK
— cgt exxonmobil (@cgtexxonmobil) 7 mars 2023
Mais Olivier Gantois, président du Syndicat français des industries pétrolières, a déclaré que toute pénurie potentielle sur le parvis dépendrait de la durée de la grève dans les raffineries.
On ne sait pas combien suivront l’exemple de la raffinerie de Gonfreville, où les travailleurs ont voté mardi pour une grève de 72 heures renouvelables.
« Renouvelable » signifie que les travailleurs se réuniront tous les trois jours pour voter s’ils doivent continuer à faire grève.
La CGT a appelé les travailleurs des raffineries à s’engager dans des grèves renouvelables dans tout le pays.
Cependant, M. Gantois a déclaré que la situation était différente d’octobre dernier lorsque le pays a été frappé par des pénuries d’essence.
Il a déclaré que cette fois, le secteur avait anticipé la menace sur les stocks et s’était rempli en conséquence.
Grand axe routier bloqué en Bretagne
Ce n’était pas seulement la perspective de pénuries d’essence affectant les conducteurs.
Mardi matin, plus de 100 personnes se sont rassemblées pour bloquer une route principale en Bretagne, dans le cadre des manifestations pour la réforme des retraites.
La RN 24, reliant Rennes à Lorient, a été bloquée par des manifestants qui se sont assis sur la route, ont allumé des feux et placé des débris en travers de la chaussée pour empêcher les automobilistes de passer.
Blocus en cours cette nuit de la route de Lorient à #rennes par une centaine de manifestants. Des routiers doivent suivre le mouvement. Barricades en feu. (C:Justin Picaud).#greve7mars #ReformeDesRetraites pic.twitter.com/CbLIRR1TZB
— Actu Rennes (@Rennes24) 7 mars 2023
Parmi les personnes présentes figuraient des étudiants, qui affirment que la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour dégager la route des manifestants.
Des étudiants rennais ont également occupé un campus universitaire de la ville dans le cadre de manifestations.
D’autres barrages routiers, ainsi que davantage d’actions étudiantes, devraient augmenter au cours de la journée à venir en raison des perturbations généralisées qu’ils provoquent, conformément à l’arrêt de la France, bien qu’aucun autre grand barrage routier n’ait encore été signalé.
Quelles perturbations la grève de mardi a-t-elle provoquées ?
Il est encore trop tôt pour savoir combien de personnes sont descendues dans la rue mardi pour protester contre la réforme des retraites du gouvernement.
Laurent Berger, secrétaire général du syndicat CFDT, a affirmé vers midi qu’il y avait déjà eu une mobilisation historique pour manifester contre les propositions. C’était avant le début des manifestations à Paris.
Sur les chemins de fer, la SNCF a déclaré que les services avaient été fortement impactés, avec un TGV et TER à grande vitesse sur cinq capables de circuler.
Des perturbations majeures étaient attendues dans les aéroports du pays, les compagnies aériennes étant invitées à réduire leurs vols de 20 à 30 %.