Le ministre de l’Économie a récemment évoqué le fait que le net ne devrait pas être considéré comme le Far West. Cette déclaration fait suite à la prise de position du rappeur Booba, qui a dénoncé les dérives de certains influenceurs sur les réseaux sociaux. Cette situation inquiète le ministre, car elle pourrait nuire à la qualité de l’information véhiculée sur Internet ainsi qu’à la crédibilité des personnes qui l’utilisent. Le Far West est souvent assimilé à une zone de non-droit où les lois et les règlements sont inexistants, voire même bafoués. Il est donc important pour le ministre de rappeler que le net doit, au contraire, être considéré comme un espace réglementé où les abus doivent être punis et où les erreurs doivent être corrigées.
Bruno Le Maire soutient les dires de Booba concernant les dérives dans le travail des influenceurs. Le rappeur avait accusé Magali Berdah l’année dernière de promouvoir des arnaques. Le ministre de l’économie, invité sur le plateau de 8h30 42mag.fr le lundi 13 mars, a déclaré que les influenceurs qui font de la publicité sur les réseaux sociaux seront soumis aux mêmes règles que les médias traditionnels. Bercy a lancé une concertation en ligne pour mieux encadrer le travail des influenceurs qualifiés pour certains de « d’influvoleurs ». Bruno Le Maire a exprimé son désir de donner un statut aux influenceurs et de renforcer les contrôles. Pour garantir la transparence, il préconise l’apparition de mentions légales sur les sites des influenceurs lorsqu’ils font la promotion de produits. Il souligne également que ce n’est pas un combat contre les influenceurs, mais qu’il souhaite un dispositif pour les protéger et non les stigmatiser. Après une concertation en ligne sur la régulation des influenceurs menée en janvier avec la participation de près de 19 000 personnes sur le site make.org, une réunion conclusive est prévue le lundi 20 mars à Bercy avant une conférence de presse sur le sujet.