Les déclarations du président ont été remises en question par les syndicats. Bien que ses affirmations sur les points clés de la réforme soient plutôt exactes, certaines propositions ont été avancées en ce qui concerne l’emploi des travailleurs seniors ainsi que le financement du système. Ces propositions ne sont pas en accord avec les déclarations du président. Les syndicats ne sont pas d’accord avec le président sur ces points et ont exprimé leur désaccord.
Emmanuel Macron a une nouvelle fois défendu la réforme des retraites lors de son interview aux « 13 heures » de France 2 et de TF1, mais il a également dénoncé l’attitude des syndicats opposants. Selon lui, « aucune force syndicale n’a proposé de compromis » au cours des discussions avec les partenaires sociaux. Les organisations syndicales ont répliqué en dénonçant du « mépris », du « foutage de gueule » et des « mensonges ». Les dires du chef de l’Etat ont été nuancés par les syndicats, qui estiment que le gouvernement a refusé tout compromis sur le financement et le partage de l’effort entre le capital, les entreprises et le salariat.
Il convient de définir le terme « compromis », qui désigne « un arrangement dans lequel on se fait des concessions mutuelles ». Ainsi, un compromis aurait pu être discuté à partir d’octobre 2022, lorsque les huit organisations syndicales nationales s’apprêtaient à prendre part à la concertation sur la réforme du gouvernement. Toutefois, les syndicats se sont opposés aux premiers contours de la réforme, à commencer par un report de l’âge légal de départ, que le gouvernement avait abaissé à 64 ans pour convaincre Les Républicains.
Au sens strict, l’affirmation d’Emmanuel Macron est juste, car aucune concession