Dans l’édition du 15 mai du journal L’Opinion, Emmanuel Macron a exprimé son intention de réduire les taxes pour les classes moyennes, soit les individus ayant des revenus mensuels compris entre 1 500 et 2 500 euros. Des éclaircissements sont apportés sur ce sujet en plateau par David Boéri.
Le chef de l’État français souhaite tourner la page de la question des retraites et s’est engagé à réduire les impôts pour la classe moyenne. Cependant, qui fait partie de cette catégorie sociale ? « Le terme n’a pas de définition officielle, il s’agit plutôt d’une notion politique que d’une réalité économique, » explique le journaliste David Boeri, qui était présent sur le plateau du 19/20 le lundi 15 mai dernier. Dans le journal L’Opinion, Emmanuel Macron décrit la classe moyenne comme « ceux qui ont trop d’argent pour bénéficier d’aides mais pas assez pour vivre confortablement », avec des revenus mensuels compris entre 1 500 et 2 500 euros.
Des mesures coûteuses ?
La diminution de la pression fiscale pourrait toucher près de 10 millions de foyers en France. Afin de réduire les impôts pour cette catégorie de la population, « il est envisageable de diminuer le taux d’imposition de la première tranche de revenus, comme en 2019, ou de revoir le quotient familial en doublant la part du premier enfant », note David Boeri. Néanmoins, ces mesures ont un coût élevé et ne s’adressent pas directement aux classes moyennes. Il est également possible d’adapter la prime d’activité en fonction des revenus de chacun ou de revoir les niveaux de cotisation sociale pour les salariés selon leur situation financière. « L’amélioration du niveau de vie doit être perceptible, sans pour autant aggraver le déficit public », conclut le journaliste.