Pascal Brice, qui est à la tête de la Fédération des acteurs de la solidarité, estime que la manière dont l’exécutif communique concernant la traque des fraudes sociales est « dérangeante ».
Tandis que le ministre des Comptes publics Gabriel Attal expose dans Le Parisien/Aujourd’hui en France son plan d’action pour lutter contre la fraude sociale, Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité, demande au gouvernement, ce mardi 30 mai sur 42mag.fr, « d’arrêter cette stigmatisation ». Il estime particulièrement « dérangeante la communication » menée par l’exécutif autour de cette traque aux fraudes sociales.
Millionnaires versus travailleurs démunis
Pascal Brice admet qu’il est nécessaire de « s’attaquer à tous les types de fraudes », mais regrette une différence de traitement entre « les ultra-riches et la fraude fiscale et les individus qui touchent 500 euros par mois ». Il condamne ainsi l’opposition créée entre « ceux qui travaillent et ceux qui bénéficient d’aides, en omettant que la plupart font [les deux] car ce sont des travailleurs pauvres » qui « ne parviennent plus à boucler leurs fins de mois ». Le président de la Fédération des acteurs de la solidarité souligne également les discours mettant l’accent sur l’idée « que ce sont plutôt les étrangers qui fraudent ».
Face à l’inflation et à la baisse du pouvoir d’achat, Pascal Brice estime que deux solutions sont à la disposition du gouvernement : « soit prendre des mesures réelles pour soutenir les classes moyennes de plus en plus précaires en faisant participer ceux qui ont les moyens ; soit stigmatiser ». Selon le président de la Fédération des acteurs de la solidarité, les autorités ont choisi la deuxième option avec ce plan. Cependant, cela ne contribue pas, d’après lui, à « la solidarité, aux politiques publiques » et ne « rend pas l’État crédible ». Pascal Brice souhaite plutôt « que l’on se concentre sur l’essentiel », notamment sur « la fraude organisée et industrielle ».