L’ex-chef de l’État souligne mercredi, lors d’une intervention sur la radio France Inter, que la CFDT a obtenu une légitimité grâce à ses récentes prises de position concernant la réforme des retraites, tandis que Marylise Léon devient la dirigeante de l’organisation syndicale.
« Laurent Berger est opiniâtre » et « ne cède pas sur ses positions », a déclaré mercredi 21 juin l’ancien président François Hollande sur France Inter, en évoquant le départ du secrétaire général de la CFDT qui passe le relais à Marylise Léon.
Depuis 2012, Laurent Berger était à la tête du syndicat, et pour l’ancien chef de l’État, il a toujours établi « ce qu’il ne pouvait supporter », définissant ses limites. François Hollande précise toutefois que « l’État ne devait pas se plier ou se soumettre à cette ligne rouge », ajoutant que « je savais que si on la franchissait, la CFDT prendrait ses distances ».
La « persévérance » d’Emmanuel Macron en matière de retraites
Rappelant la mobilisation contre la loi Travail de Myriam El Khomri en 2016, François Hollande souligne que Laurent Berger s’opposait à une « mesure rendant obligatoire un barème pour les années d’indemnités prud’homales ». « Lorsque, dans la première version, elle n’a pas été respectée, la CFDT était dans la rue aux côtés des autres syndicats qui contestaient le projet, et quand il y a eu le retour à ce qui était, selon lui, acceptable, il a soutenu le texte », rappelle-t-il.
Hollande souligne également la légitimité acquise par la CFDT et ses prises de position récentes sur la réforme des retraites. Concernant ce sujet, la ligne rouge de Laurent Berger reste « le report de l’âge » légal de départ à la retraite. François Hollande accuse donc son successeur, Emmanuel Macron, de manquer de « clarté » face aux syndicats et à leurs revendications, reprochant notamment au président une « sorte d’acharnement » à « ne rien concéder sur l’âge » de la retraite. Hollande regrette sur France Inter que Laurent Berger et les syndicats se soient sentis « négligés, méprisés ».