Mercredi, le ministre de l’Intérieur soumettra un décret visant à dissoudre ce groupe de militants pour l’environnement, qui a été particulièrement critiqué suite aux incidents survenus à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Plusieurs membres de la gauche, dont ceux d’Europe-Ecologie Les Verts, désapprouvent cette démarche.
Suite aux perquisitions et arrestations de militants écologistes, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, présentera un décret de dissolution du collectif « Soulèvements de la Terre » (SLT) en Conseil des ministres le 21 juin. Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe-Écologie Les Verts (EELV), qualifie ces mesures de « persécution » et dénonce un « climat de criminalisation des mouvements écologistes ».
Le collectif SLT, qualifié d' »écoterroriste » par le ministre, s’est notamment mobilisé contre le chantier de la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin et le projet des méga-bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Le gouvernement les accuse d’être à l’origine de violents affrontements lors de manifestations. Selon SLT, leur dissolution serait une décision « très politique » demandée par l’agro-industrie et la FNSEA, le premier syndicat agricole de France.
Marine Tondelier critique le traitement différencié des mouvements écologistes par le gouvernement, comparant la situation aux actions violentes menées par la FNSEA ces dernières années. EELV se prépare à déposer des recours contre la décision du gouvernement et des rassemblements de soutien sont prévus les 21 et 28 juin dans plusieurs villes françaises.
Pour Guillaume Hédouin, conseiller régional (EELV) de Normandie et militant de SLT, il est difficile de dissoudre un collectif aussi « déstructuré » que SLT, qui revendique une base « extrêmement variée ». Il ajoute que chacun peut se revendiquer des Soulèvements de la Terre, comme on peut se revendiquer féministe.