La ville d’Angoulême a récemment mis en place une interdiction de s’allonger ou de s’asseoir dans certaines parties de son centre-ville. Cette décision, émanant de la municipalité et visiblement dirigée contre les individus en situation de marge sociale, suscite un débat houleux.
Dans la ville d’Angoulême, il n’est plus autorisé de s’asseoir longuement ou de s’allonger sur un banc. La municipalité a diffusé un décret de quatre pages, prétendument pour contrecarrer ce qu’elle qualifie de « squattage excessif de l’espace public« . Elle avoue principalement viser les personnes marginalisées, estimées à 200 individus. « En train de savourer votre troisième ou quatrième bière, accompagné de deux ou trois chiens non muselés, perturbant les passants. (…) En effet, l’objet de ce décret est justement cela« , suppose Jean-Philippe Pousset, conseiller municipal d’Angoulême en charge de la Prévention et de la Sécurité.
La Ligue des Droits de l’Homme dépose une plainte
L’adjoint municipal affirme avoir reçu des plaintes émanant de citoyens et de commerçants. Tout individu ne se conformant pas à ce décret encourt une amende de 35 euros, qui peut atteindre jusqu’à 150 euros en cas de récidive. Le verdict de la municipalité suscite des réactions divergentes. Alors que certains résidents pensent que « la mairie a fait un choix excellent », d’autres soutiennent qu’il s’agit d’une « violation de la liberté ». La Ligue des Droits de l’Homme a déposé une plainte en réponse à cette décision.