La compensation pour leur labeur dominical va aussi connaitre une hausse de 20%. De plus, les affections telles que les angines et les infections urinaires peuvent désormais être traitées directement dans les officines, sans la nécessité de consulter un médecin.
Lors de son déplacement au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Rouen, le jeudi 31 août, la chef du gouvernement, Elisabeth Borne, a déclaré que les aides-soignants et les infirmiers bénéficieraient, dès le début de la nouvelle année, d’une augmentation de salaire de 25% pour les heures travaillées durant la nuit. Ce dispositif remplace celui qui prévoyait un supplément d’un euro pour chaque heure effectuée, qui a été porté à deux euros de l’heure en 2022 et qui ne prenait pas en compte l’ancienneté du professionnel de santé.
D’après les prévisions du gouvernement, cela représente un bonus mensuel brut d’environ « 230 euros » pour une infirmière débutante qui travaille en moyenne « dix à douze nuits » par mois, « 300 euros pour une professionnelle en milieu de carrière » et jusqu’à « 495 euros pour une infirmière en fin de carrière », tel que l’a spécifié la Première ministre à l’AFP.
Pour le personnel non-médical, l’indemnité attribuée les dimanches et jours fériés sera également augmentée de 20%, sous forme de forfait, soit une augmentation d’environ 10 euros par jour, selon les informations du ministère de la Santé.
Augmentation également du salaire pour les gardes de nuit des médecins
Deux autres mesures sont mises en place pour les médecins. Comme l’a confirmé le nouveau ministre de la Santé Aurélien Rousseau, l’augmentation de 50% de la rémunération des gardes de nuit, instaurée en juillet 2022 de manière temporaire et toujours reconduite depuis lors, sera rendue permanente. Cette mesure sera inscrite dans le PLFSS et sera désormais appliquée à l’ensemble des médecins, quel que soit leur statut et qu’ils exercent dans un hôpital, une clinique ou un établissement privé à but non lucratif.
Un praticien exerçant quatre gardes par mois en milieu de carrière verra sa rémunération augmenter d’environ 560 euros en moyenne, a expliqué la Première ministre.
Pour les médecins également, la rétribution des permanences dans le secteur public sera alignée sur celle du secteur privé, plus avantageuse, alors qu’un autre projet visant à une répartition plus équitable des permanences de soins est sur le point d’être lancé.
Élargissement des prérogatives des pharmaciens
Le gouvernement continue à étendre les attributions des certains professionnels de santé, notamment en milieu urbain. Depuis le début du mois d’août, les pharmaciens ou les sages-femmes peuvent prescrire et administrer certains vaccins, comme celui contre la grippe ou certains rappels vaccinaux obligatoires.
Elisabeth Borne, la chef du gouvernement, accorde la permission aux pharmaciens de prescrire des antibiotiques en cas de cystites – infections des voies urinaires – et d’angines, après avoir réalisé un test pour confirmer l’origine bactérienne de la maladie et avoir mené une consultation avec le patient. Le professionnel de santé pourra ainsi distribuer directement le médicament, pour faciliter l’accès à ces soins courants.