On peut voir de plus en plus d’offres suggérant de reprendre des véhicules en fin de vie dans les différents quartiers. Les journalistes du JT de 20 heures se sont penchés sur ce qui se cache derrière ces offres apparemment avantageuses.
Sur l’affiche d’un coin de rue, on peut y lire une offre d’achat de voitures hors d’usage pour 50 ou 100 euros. Ces annonces concises et intrigantes cachent en réalité un commerce rentable. Dans le département de la Drôme se trouve l’une des plus importantes casses automobiles du continent européen. Chaque jour, une centaine de véhicules de diverses provenances y sont déchargés. Ils sont par la suite inspectés puis démontés en une heure et demie. Les pièces les plus profitables sont préservées. L’entreprise vend plusieurs milliers de ces pièces chaque année. C’est un secteur fortement réglementé et pour exercer dans ce secteur, l’entreprise doit détenir une autorisation de l’État.
Une concurrence non équitable ?
Est-ce pourtant toujours le cas? Les reporters du journal 20 Heures ont essayé de contacter l’un des numéros affichés sur les affiches. Au premier abord, tout semble en règle, mais lorsque les reporters révèlent qu’ils ne détiennent pas les papiers du véhicule, l’interlocuteur affirme que cela ne pose aucun problème. Cette pratique est tout à fait illégale. Un épaviste pointe du doigt la concurrence déloyale qui sévit dans la rue et sur la toile. « Google permet à n’importe qui de pouvoir créer un site Internet, alors que c’est un métier réglementé », déplore l’expert. Celui-ci affirme également que 30 à 40% des voitures vouées à la destruction reviennent sur le marché par ces circuits illégaux.