D’après le responsable du ministère de l’Intérieur, qui était l’invité de France Inter ce jeudi, on observe une certaine attitude cynique venant de Monsieur Mélenchon.
Jeudi 12 octobre sur France Inter, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a accusé Monsieur Mélenchon et Madame Panot de proferer des invectives qui, selon lui, ne favorisent pas le climat de paix en France et peuvent même contribuer à amener sur le sol français le conflit en cours au Proche-Orient.
Au cœur de l’agression du Hamas sur Israël, le dirigeant de La France insoumise (LFI) a notamment comparé les actions du mouvement islamiste à la stratégie du gouvernement israélien. Par ailleurs, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée a refusé de décrire le Hamas comme un groupe terroriste.
Selon le ministre de l’Intérieur, il y a une certaine cynisme dans l’attitude de Monsieur Mélenchon qui, d’après lui, cherche à séduire un public particulier en affirmant que les quartiers populaires sont pro-palestiniens. Il est d’avis que le politicien d’opposition n’a pas une vision claire ou des convictions fortement ancrées sur le conflit israélo-palestinien qui dure depuis un demi-siècle.
Des dires inacceptables
En revanche, selon le ministre Darmanin, Monsieur Mélenchon est motivé par des considérations électorales: selon lui, si le leader de la LFI parvient à gagner la loyauté des quartiers populaires, il pourrait atteindre le deuxième tour des élections présidentielles. Il critique vivement ceux qui cherchent à tirer parti des violences qui ont frappé Israël. Selon lui, il est nécessaire de condamner ce comportement.
Le ministre va encore plus loin. Il relie les propos inadmissibles de Monsieur Mélenchon à l’insécurité ressentie par les Juifs de France. De manière plus large, il questionne les conséquences des déclarations de figures politiques qui considèrent que le Hamas répond simplement aux actions d’Israël. Selon lui, de tels propos pourraient enflammer les tensions et c’est très préoccupant.
Le ministre a annoncé mardi 10 octobre qu’une enquête pour apologie du terrorisme a été ouverte à l’encontre du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) de Philippe Poutou suite à une déclaration de soutien en faveur des Palestiniens et à leur choix de moyens pour résister. Le communiqué du NPA concluait par le mot « Intifada ».