Lors de son audience, la cour criminelle départementale de Paris a décidé de se conformer strictement aux demandes du parquet exprimées la veille.
Un ancien professeur français à Singapour a été condamné, mardi 7 novembre, à Paris à vingt ans de réclusion criminelle, assortis d’une période de sûreté des deux tiers, pour des violences sexuelles commises sur 25 enfants malaisiens, âgés de 10 à 17 ans, entre janvier 2014 et octobre 2017.
La cour criminelle départementale (CCD) de Paris a suivi à la lettre les réquisitions du parquet, qui avait réclamé contre Jean-Christophe Quenot la peine maximum prévue par la loi.
### Des abus à « échelle industrielle »
Devant la cour criminelle départementale (CCD), l’avocat général Aurélien Brouillet a évoqué un « dossier atypique par son ampleur » en qualifiant Jean-Christophe Quenot de « pédophile le plus prolixe » jugé en France. Il a mené des abus sexuels à « une échelle industrielle », a affirmé l’avocat général. « On peut affirmer sans grossir le trait que la vie de Jean-Christophe Quenot tournait autour de sa pédophilie ». Il est soupçonné d’avoir violé au moins une cinquantaine d’enfants en Asie du Sud-Est entre le début des années 1990 et son interpellation en flagrant délit à Bangkok en février 2019.
Arrêté et placé en détention en France en mars 2019 après avoir réussi à quitter illégalement la Thaïlande, il est jugé à Paris uniquement pour les faits survenus en Malaisie, la justice française ayant décidé de « scinder » les différentes affaires dans lesquelles il est impliqué.
Avant sa fuite vers la France, suite à son interpellation en Thaïlande, l’accusé avait expédié au domicile de ses parents à Besançon des colis contenant ses films et ses carnets. Les enquêteurs ont découvert 100 000 photos et vidéos concernant ses seules « activités » pédocriminelles en Malaisie.