La représentante exprime une immense désillusion quant à l’entente conclue à Dubaï, lors de la COP28, qui envisage « une sortie de la dépendance aux énergies fossiles ».
« Sans régulation adéquate de nos entreprises multinationales, les sacrifices demandés aux citoyens français sont vains », souligne Alma Dufour, parlementaire de Seine-Maritime pour le parti La France insoumise, au cours d’une intervention le mercredi 13 décembre sur 42mag.fr. Elle a pris position sur l’accord conclu à Dubaï pour la COP28, « nous sommes grandement déçus, bien que nous n’espérions pas beaucoup », regrette-t-elle, « cette COP acte l’échec d’une décennie de pourparlers sur le climat. Il est évident que les promesses des nations ne vont pas suffire à diminuer les émissions, nous nous dirigeons vers une impasse ».
Alma Dufour se sert de la France comme cas d’étude : « Les promesses qu’elle a formulées face à la communauté internationale, aujourd’hui, elle n’est pas en mesure de les honorer ! Avec l’horizon 2030, il est littéralement impossible de couper nos émissions par deux. »
Le défi principal demeure, d’après l’élue, l’échec à « revoir le système économique néolibéral, productiviste et axé sur la croissance qui constitue le fondement de la plupart des économies développées » et qui mène en particulier à « la somme des intérêts » pour les entreprises multinationales, qui ont la possibilité de bénéficier à la fois des énergies renouvelables et des énergies fossiles.
« Selon leurs déclarations, chez Total Énergies, d’ici 2030, seuls 30% de leurs investissements seront alloués aux énergies renouvelables, le reste étant consacré aux énergies fossiles. »
Alma Dufour, député LFI de Seine-Maritimesur 42mag.fr
La parlementaire réclame donc davantage de restrictions pour « les entreprises multinationales du CAC 40 français » qui « émettent onze fois plus que l’ensemble de la France », « il ne faut pas seulement espérer qu’elles agissent de leur propre initiative, il faut les y obliger ». Elle termine sur, « toutes les mesures demandées aux citoyens français sont inutiles si nos multinationales ne sont pas régulées ».